posté le 23-02-2010 à 00:41:04
J'AI PEUR
El miedo
Todos me piden que dé
saltos,
que tonifique y que futbole,
que corra, que nade y que vuele.
Muy bien.
Todos me aconsejan reposo,
todos me destinan doctores,
mirándome de cierta manera.
Qué pasa?
Todos me aconsejan que viaje,
que entre y que salga, que no viaje,
que me muera y que no me muera.
No importa.
Todos ven las dificultades
de mis vísceras sorprendidas
por radioterribles retratos.
No estoy de acuerdo.
Todos pican mi poesía
con invencibles tenedores
buscando, sin duda, una mosca,
Tengo miedo.
Tengo miedo de todo el mundo,
del agua fría, de la muerte.
Soy como todos los mortales,
inaplazable.
Por eso en estos cortos días
no voy a tomarlos en cuenta,
voy a abrirme y voy a encerrarme
con mi más pérfido enemigo,
Pablo Neruda.
[Poema de Pablo
NERUDA]
**
J’ai peur
Les gens demandent que
je fasse des sauts,
Que je m’endurcisse et que
je joue au foot,
Que je courre, que je nage
et vole.
Très bien.
Tous me conseillent du
repos,
Tous m’envoient des
médecins,
qui me regardent de haut.
Que se passe-t-il ?
Tous suggèrent que je
voyage,
Que j’entre et sorte, que
je reste reclus,
Que je me suicide et ne
meure pas.
Peu importe.
Tous voient des malformations
Dans mes entrailles surprises
Par les secousses des
radios sur les clichés.
Je ne suis pas d’accord.
Tous piquent ma poésie
A l’aide d’invincibles
fourchettes
cherchant, sans doute, la
petite bête,
J’ai peur.
J’ai peur de tout,
De l’eau froide, de la
mort.
Je suis comme le commun
des mortels,
Périssable.
Aussi, pour le peu qui me
reste à vivre,
Je ne vais pas en tenir
compte,
Je vais m’ouvrir davantage
et me retirer du monde
en compagnie de mon
ennemi intime,
Pablo Neruda.
Version d’Arthur BENGA
NDJEME: Nancy, le 20 Février 10, 06h 38.