Le train de la Bonne Année
J’ai bien pris le train mille quatre
Dès onze heures-trente à Nancy
Et bien plus souvent debout qu’assis
J’admirais de beaux châteaux de plâtre
Je contemplai des ombres chétives
Qui veillaient sur les champs des vignerons
Et connus d’infidèles compagnons
Comme ces mosaïques furtives
Mais j’avais à l’esprit l’Aquitaine
L’idée d’arriver vite à Bordeaux
Et te donner en guise de cadeaux
Ces quelques vers écrits en Lorraine.
J’ai bien pris le train mille quatre
De Nancy avec échange à Paris
Parce que ta photo m’a séduit
Comme le doux sourire d’un astre.
Béni