Hommage à mon AMI (Anzue Mbore Isabelle)
Je te vois par l’ornière
De ma porte d’Asnières
Je te vois marcher, courir, errer ;
Je te vois psalmodier, crier, maugréer
Sous les coups de lanière
Du soleil qui te brûle les yeux ;
Toi dont le pas est en feu,
Marchant vers un avenir tumultueux ;
Toi, dont les essences flottent dans le bleu
D’un univers sans étoiles ;
Les os chaque jour vidés de leur moelle ;
Toi, qui portes sur ton dos concave
Cette masse de granit appelée Terre
Dans ta hotte d’osiers, de chairs sans horizon,
De larmes, de sueur, de sangs bouillants qui font cuire la Raison ;
Fais de ton bras protecteur ma seule et unique maison ;
Ô Fille; Femme; Mère ! Ô Afrique !
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AFRIK NOSTRA, Les nuits d'Asnières