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Titre du blog : La Nation
Auteur : africanostra
Date de création : 13-11-2009
 
posté le 08-01-2011 à 03:37:19

VACANCE DU POUVOIR AU CONSEIL DES GABONAIS DE FRANCE


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Déclaration de candidature à la présidence du CGF

   

 

 

Quand une Société se donne pour objectif légitime de se constituer en un Etat dont les frontières administratives doivent coïncider avec une Collectivité humaine homogène appelée Nation, cette Société a l’impérieuse obligation d’avoir recours à toutes ses forces. Et, dans ce projet d’ampleur universelle, chaque citoyen (hommes, femmes, enfants, sages, de l’intérieur comme de la diaspora) donne le meilleur de soi-même pour contribuer avec ardeur à la fabrication de ce double édifice. Ceci signifie donc que les grandes questions qui touchent à l’organisation et au fonctionnement de l’Etat, ainsi qu’à la vie de la Nation interpellent directement chacune et chacun de nous. Quels qu’en soient le statut, le lieu de résidence, le métier et les sensibilités idéologiques ou spirituelles. S’y soustraire, par omission ou par action, devient dès lors un comportement répréhensible et préjudiciable à la construction du GABON, Pays par surcroît en quête de rayonnement institutionnel et de performance économique à travers la dynamique de l’Emergence initiée par le président de la République, chef de l’Etat, Son Excellence, Monsieur Ali BONGO ONDIMBA.

 

Or, le Conseil des Gabonais de France (CGF), personne morale régie par la loi française du 1er Juillet 1901 relative au contrat d'association et par les principes de l’exequatur, est un citoyen gabonais de premier plan.

 

Sa vocation à fédérer les Gabonaises et Gabonais de France au travers de leurs associations socio-culturelles, humanitaires et sportives participe du noble projet de rayonnement du GABON à l’Extérieur.

 

En se donnant pour but de stimuler et promouvoir l’unité des énergies, talents, compétences et intelligences des Gabonais de France, le CGF adhère tout entièrement au paradigme de Solidarité de développement, qui sous-tend l’ensemble des diplomaties modernes.

 

Mieux qu’une association appelée à réagir au coup par coup à des événements heureux ou douloureux, le Conseil est un acteur de choix dans la coordination, l’organisation et la conduite des thématiques de Développement décentralisé, qui servent d’appoint aux politiques publiques des Pays du Sud.

 

Aussi, le CGF doit-il faire des trois valeurs de la République gabonaise un chant de bataille, dont les situations nationales et individuelles vécues en ce début d’année témoignent de l’acuité.

 

Union

Le CGF doit être promoteur de l’Unité nationale au sein de la Famille gabonaise de France. Ce mot de famille me convient mieux que celui de « communauté », terme corrompu et vecteur d’irrédentismes inféconds. En servant de trait d’union entre le GABON et la France, puis en tressant des Ponts de lianes entre les associations opérant en France, le CGF devrait être notre Maison commune.

 

Travail

Le CGF doit, ensuite, servir de moteur de recherche à la valeur Travail. Son rôle est, à cet effet, de tenir un état permanent et à jour des Ressources humaines du GABON en France. Ainsi, lui serait-il loisible de faire des recommandations à qui de droit et d’aider à l’accompagnement des Gabonaises et Gabonais préposés au retour au Pays natal.

 

Justice

Le CGF doit, enfin, être porteur de Justice, au sens d’équité. Car sa vocation à fédérer les associations créées ou gérées par les Gabonais en France, s’inscrit dans la droite ligne du partage équitable tracée par la « Clef de voûte » des institutions de la République. Il ne doit donc pas avoir, il ne doit donc plus subsister, au sein de la Famille gabonaise de France, un sentiment de deux poids, deux mesures dans le traitement parcimonieux des problèmes de nos concitoyens.

 

Quelle n’est donc pas la déception des Gabonais, réunis en associations ou s’exprimant librement, de constater que le CGF n’a nullement agi au nom de la Diaspora, pour discuter des grandes questions citoyennes qui agitent l’actualité à l’intérieur, comme à l’extérieur du territoire national !

 

*Que dit le CGF à propos du contentieux sur les « biens mal acquis » ?

 

*Quelle est la position du CGF sur la polémique au sujet des appels à la démission de M. Ali BONGO par une partie de l’opposition gabonaise ?

 

*Que pense le CGF de la crise post-électorale en Côte d’Ivoire ?

 

*Que vit le CGF à travers les difficultés d’assistance morale et financière aux concitoyens en deuil ?

 

*Comment le CGF entend-il faire face aux suppliques des étudiants ayant perdu leurs bourses en pleine formation, voire en phase de soutenance de thèse ?

 

*A quand un débat organisé par le CGF sur la réforme constitutionnelle au GABON ?

 

*Le CGF a-t-il déjà pourvu à la mise en place du Conseil d’Administration (articles 7 et 8 des Statuts), organe faisant office de collège électoral pour cette association ?

 

*Quelles mesures conservatoires le CGF peut-il proposer aux institutions compétentes, en cas d’arrêtés préfectoraux enjoignant nos concitoyens à quitter le territoire français ?

 

On peut ainsi égrainer, comme un chapelet de perles, les préoccupations des Gabonaises et Gabonais face à l’organisation censée rassembler la Diaspora en France et traiter d’une seule voix leurs affaires, sans risque de se voir opposer une réponse satisfaisante.

  

En Avril 2010, un an jour pour jour après l’élection qui nous a mobilisés à la mission diplomatique et consulaire du GABON à Paris, le président élu s’est démis de ses fonctions à la première offre d’emploi qui lui a été proposée au Pays, violant ainsi le serment de vous concacrer son énergie jusqu'au terme de son mandat.

 

J’ai, par le biais de La Nation (africanostra, 29-04-2010)*, attiré votre attention sur l’impérieuse application de l’Article 46 des Statuts, qui prévoit le renouvellement partiel du bureau directeur du CGF en cas de démission d’un ou plusieurs de ses membres élus.

 

Il vous conviendra que : près d’une année après cet appel au respect des textes, le CGF n’a toujours pas de président ; et son fonctionnement en souffre énormément. Peut-être pas assez pour provoquer la dislocation du bureau, mais dans tous les cas, son silence est assourdissant.

 

Mes chers concitoyens, chers collègues, amis du GABON,

 

A la question sincère que vous m’avez unanimement posée depuis que le CGF n’a plus de tête :

 

 

 -« Monsieur le président, êtes-vous candidat ? » 

 

 

Je réponds de façon tout aussi sincère :

 

Oui ! Je suis candidat à la présidence du Conseil des Gabonais de France.

 

 

    

Arthur BENGA NDJEME