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Titre du blog : La Nation
Auteur : africanostra
Date de création : 13-11-2009
 
posté le 03-05-2010 à 23:47:59

BLANCHES COLLINES

 

 

 

Cuerpo de mujer, blancas colinas, muslos blancos,

Te pareces al mundo en tu actitud de entrega.

Mi cuerpo de labriego salvaje te socava

y hace saltar el hijo del fundo de la tierra. 



Fui solo com un túnel. De mi huían los pájaros,

y en mí la noche entraba su invasión poderosa.

Para sobrevivirme te forjé como un arma,

como una flecha en mi arco, como une piedra en mí

honda. 



Pero cae la hora de la venganza, y te amo.

Cuerpo de piel, de musgo, de leche ávida y firme.



Ah los vasos del pecho ! Ah los ojos de ausencia!

Ah las rosas del pubis!Ah tu voz lenta y triste ! 



Cuerpo de mujer mía, persistiré en tu gracia.

Mi sed, mi ansia sin límite, mi camino indeciso !

Oscuros cauces donde la sed eterna sigue,

y la fatiga sigue, y el dolor infinito.   

 

 

 

Pablo NERUDA, Vingt poèmes d’amour et une chanson désespérée, Gallimard, Op. cit., p.9 à 10

 

 

***

 

 

 

 

 

Chair de femme, collines enneigées, cuisses de meringue,

figée comme un désert de glace.

Mon corps farouche de laboureur t’évide

pour t’extirper un fils du fond de la terre.  



 

Je me retrouvai seul comme un boyau. Les oiseaux chahutant,

La nuit m’envahit de sa puissante étreinte.

Pour survivre, je t’ai forgée comme une lame,

comme une flèche pour mon arc, comme une pierre

pour ma fronde. 



 

Et l’heure de la vengeance tombe à pic, quand je t’aime.

Corps de velours, de crème, de lait concentré sucré. 



 

Ô vases du corsage ! Ô regard nébuleux !

Ô roses du Mont de Vénus ! Ô voix mélancolique et triste ! 



 

Ma voluptueuse femme, je m’abandonne à ta grâce.

Toi ma soif, toi mon fantasme absolu, toi mon chemin qui ne mènes nulle part !

Lits de rivières luxuriants où brûle la soif éternelle,

et le sempiternel épuisement, et la douleur persistante.  

 




 

Version d’Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 2 Mai de l’An X, 16h 26.