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Titre du blog : La Nation
Auteur : africanostra
Date de création : 13-11-2009
 
posté le 10-04-2010 à 00:12:12

LA COUPE D'AFRIQUE DES NATIONS 2012

 
DE L’ORGANISATION DE LA C.A.N. PAR LE GABON EMERGENT. Quand un amateur se mêle des questions d’experts

  

 

Clausula salvatoria : 

 

 

 « Il faut se connaître soi-même. Quand cela ne servirait pas à trouver le vrai cela au moins sert à régler sa vie, et il n’y a rien de plus juste »

 

 

 PASCAL, Pensées,

Textes établis par Louis Lafuma, Seuil, Paris, 1962 p.55.    

 

 

 

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Il est un truisme que de confesser, qu’en matière de football, je n’y connais un traître enjeu. En dehors de l’indolente exaltation qui m’agite, comme beaucoup, devant un poste téléviseur lorsqu’il se joue. C’est donc en brillant amateur que je me mêle aujourd’hui de ces questions d’expert. En amateur d'idées simples et amateur de relais en fin de course.

 

Toutefois, en mon honorable qualité de Citoyen et de supporter de Bangoyi Ba Ngabo (Les Panthères du Gabon), je ne puis être indifférent au débat qui a cours, à propos de l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations (C.A.N.) par deux pays d’Afrique Centrale en 2012 : le Gabon et la Guinée Equatoriale. Or, on ne peut, à ce propos, faire l’économie de la Vérité en ce qui concerne les préparatifs, très avancés du côté de Río Muni ; et bien embarrassants à Gabaõ.

 

Si j’avais donc à conseiller l’Autorité sur les modalités et l’Opportunité de l’organisation de la plus prestigieuse des compétitions sportives du Continent, voilà ce que je dirais.

 

Votre Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; j’ai l’honneur insigne de soumettre à votre suprême attention un certain nombre de considérations, au sujet de la co-organisation de la CAN par le Gabon et la Guinée Equatoriale. Aussi, qu’il me soit permis de vous suggérer un état des lieux objectif de la situation incommode du Gabon (I) et de nous poser, ensemble, la question essentielle : que faut-il faire pour sortir la République et la Nation de cette impasse (II) ? Une fois élaguée cette préoccupation, le Citoyen se fera fort de porter à votre souveraine attention quelques propositions permettant au Gabon de sortir vainqueur des incertitudes (III).

 

(I)-Etat des lieux objectif de la situation incommode du Gabon

L’année 2009 aura été une Annus Horribilis pour la République du Gabon. Rarement, il n’a était donné dans l’Histoire d’une jeune Nation, de vivre autant de commotions et d’en sortir, plus que jamais, élevée !

Personne n’en voudra –et ce serait bien indécent ! – au Gabon de reconsidérer, en raison d’une double tragédie vécue au cœur de la République, son Agenda politique à court et à moyen termes. L’organisation de la CAN devant se faire dans la dignité et l’élégance que le Gabon sait ajuster à ces actes, l’incertitude qui pèse sur la contribution optimale de la République à ce défi invite à approfondir la réflexion dans une dynamique de Repositionnement, et non de renoncement ni d’acharnement.

Le Sport est une industrie ; l’une des plus transversales. Avec l’organisation de la Coupe d’Afrique des Nations, c’est une cinquantaine (chiffre combien symbolique pour le Continent en ces temps !) d’Etats, qui vont solliciter du Gabon : les infrastructures de transport, de tourisme, de l’information et de la communication ; l’énergie, l’artisanat, les commerces, l’urbanisme, l’habitat et la culture. Ce serait comme une opération visant à prendre directement le pouls de la Nation. Tout se doit donc d’être parfait !

Or, les préparatifs du côté gabonais sont si illisibles, que la Confédération africaine de football (CAF) a pris la liberté de fixer aux organisateurs un délai de deux (2) mois.

 

Même si les équipements nous sont, comme le disent certains, livrés en kit dans les meilleurs délais, l’Elégance ne sera pas au rendez-vous.

 

Même si les travaux sont achevés avant 2012, la Sécurité et la Confiance ne seront pas garanties.

 

Même si la CAN s’organisait aussi au Gabon, malgré ces écueils, le miroir de la République et de la Nation serait sans teint devant cette sœur Guinée, qui se qualifie par notre Ligne imaginaire. 

 

 (II)-Que faut-il faire pour sortir de cette impasse ?

Surprendre la CAF dans le délai imparti au Gabon, pour apporter les garanties de sa capacité et de sa volonté à accueillir cette prestigieuse manifestation sportive, économique et diplomatique. Et, pour y parvenir, il n’y a d’autre solution, qu’un changement de Cap à 360 degrés.

 

Votre Excellence, vous avez à la fois le Compas et la Boussole. Vous êtes l’Homme de la situation ! Plaise donc au Président de la République de surprendre Monsieur Issa Hayatou et ses joyeux compères.

 

De surprendre la Nation.

 

De surprendre la Communauté internationale par la sagacité du Gabon Emergent.

 

C’est, justement, à ce dernier propos, qu’il me sera permis d’ouvrir en l’honneur de Son Excellence un certain nombre de pistes susceptibles d’aider le Gabon à sortir vainqueur de ce challenge.

 

(III)-Quelques propositions pour sortir vainqueur des incertitudes

Les nuages qui planent sur l’organisation efficiente et élégante de la CAN par le Gabon m’amènent à préconiser le choix du Woleu-Ntem comme « capitale sportive Gabon 2012 » (1), afin de tendre vers les objectifs de l’Emergence (2). Cette proposition n’est d’ailleurs pas exclusive, en ce qu’elle s’accommode parfaitement avec d’autres alternatives (3).

 

1)-Choisir le Woleu-Ntem comme « capitale sportive Gabon 2012 »

La proximité géographique de la province du Woleu-Ntem permet, en cas de maintien de la co-organisation de la CAN par le Gabon, de tendre vers l’efficacité et le succès de cette opération d’envergure. Au regard des points qui scintillent sur la carte, trois (3) villes viennent immédiatement à l’esprit.

 

*Bitam, ville située à proximité d’Ebebiyin puis de Bata, capitale économique de la Guinée Equatoriale ; et, par surcroît, ville d’origine du Ministre des Sports, ne peut qu’offrir au Gabon un excellent centre d’accueil des festivités de la CAN. La confluence des trois frontières (Gabon, Guinée, Cameroun) milite en sa faveur de cette ville sportivement active, tant au regard de la bien-nommée Union Sportive de Bitam (USB) qu’au vu des médiatiques festivités associatives de Meyo-Kyé.

 

*Oyem, en face de Mongomo (Guinée), et cœur battant du Grand Nord, donne au Gabon un avantage stratégique inestimable face à sa voisine, en termes de capacité d’attraction, de mobilisation et de plus-values à tous égards. A défaut d’en construire un flambant neuf, le stade d’Akouakam pourrait simplement nécessiter une reconfiguration conforme aux normes de la Fédération internationale de football association (FIFA).

 

*Medouneu, ville/frontière, me paraît également offrir à la République et à la Nation un formidable potentiel d’hébergement, voire d’accueil d’infrastructures sportives dédiées à la CAN 2012. Elle n’est située qu’à faible distance d’Evinayong et Mbini, par rapport à Libreville et Masuku !

A défaut, on pourrait faire de Cocobeach, paradis presque perdu, la ville sportive de l’Estuaire, géographiquement plus proche que d’autres des installations guinéennes.

 

Telle paraît être une proposition qui, outre la quête de succès de l’organisation de la CAN, constitue une énergie vitale au moteur vulcain et aux turbopropulseurs du Gabon Emergent au regard de ses effets induits.  

 

2)-Tendre vers les objectifs de l’Emergence

Puisque la dynamique du Gabon Emergent sous-tend une Renaissance du pays et de ses projets, il me semble utile de mettre promptement en pratique les thématiques déclinées dans le projet présidentiel et la déclaration de politique générale du Premier Ministre.

Or, parmi ces thématiques se trouve en bonne place la réduction de l’impact environnemental du droit au développement. En organisant la CAN à partir du Woleu-Ntem, le Gabon réduirait de manière décisive la dégradation de l’environnement et l’émission des gaz à effet de serre.

 

Choisir le site « Woleu-Ntem » ou Cocobeach, c’est aussi rapprocher l’Autorité de l’Intérieur du Pays, encore hébété par un train de réformes à grande vitesse (TRGV), qui risquerait d’oublier « certaines gares » ! Cette option aurait donc pour effet, la décentralisation concrète des moments de bonheur, sous-tendue par la thématique du Partage.

 

A cette étape de mes propositions, il devient essentiel de rappeler les principales alternatives qui s’offrent au Gabon, pour prendre dignement part à l’action conjointe qui l’unira à la Guinée dans quelques mois. 

 

3)-S’accommoder d’autres alternatives

L’organisation de la CAN 2012 à la frontière est un formidable coup d’accélérateur sur le projet communautaire de construction d’autoroutes trans-capitales. Que Bitam et Oyem soient alors « capitales du Gabon » en 2012 au nom de Sainte Emergence ! 

 

D’un autre côté, faute d’une préparation suffisante pour accueillir des rencontres en territoire gabonais, le Gabon pourrait convenir d’une division du travail avec la Guinée, pour exclusivement offrir aux délégations : structures d’hébergement et moyens de transports.

Cette option permettrait aux co-organisateurs d’éventuellement s’accorder avec le Cameroun pour une organisation sous-régionale.   

 

 

***

Attendu que ces propositions ne sont que l’expression d’une émotion citoyenne, elles ne constituent donc qu’un Avis et non un Visa ;

Toutefois, je reste persuadé que la disparition du Chef de l’Etat en Juin 2009 est une véritable « force majeure », qui devrait amener la République à reconsidérer un Agenda élaboré à une période où elle ne fit face à un tel degré d’affliction et à une secousse de telle magnitude !

 

En se mirant au travers du passé, il ne semble pas opportun à la Nation de « pactiser » avec quelque esprit insouciant ou malveillant pour accueillir à tout prix les festivités de la Coupe d’Afrique des Nations. Le Gabon n’a rien à prouver à quiconque en matière d’organisation d’événements continentaux, et n’est surtout pas expert des solennités improbables ou chaotiques.

Votre Excellence, Monsieur le Président de la République, Chef de l’Etat ; la Guinée Equatoriale (Unité-Paix-Justice) et le Gabon (Union-Travail-Justice) sont désormais engagés dans une entreprise de Fraternité, qui nécessite un effort sincère et conjoint propre à redynamiser leur rayonnement à l’Extérieur.

Au-delà du Fair-play, le Sport reste un prodigieux enjeu diplomatique.

L’essentiel n’est donc pas, à tous égards, « de participer » ; mais, comme on le dit chez nous : d’« assurer ».  

 

 

Suprêmes Hommages. 

 

 

  Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 7 Avril de l’An X, 12h 01.