Je rentre de chez une amie, Tence,
que j’aide à préparer une Licence ;je suis perdu dans mes pensées,
quand, je vois devant un Lycée,deux silhouettes hilares.
La plus grande tente d’arracher
la plus frêle à une barre ;
les muscles, comme un archer,tendus jusqu’au cou, l’espiègle
ricane, rit, rit de tout cœur,les dents brillant de bonheur
et l’esprit léger comme un aigle.Je sens ma bouche se fendiller,
c’est un sourire, c’est un rire,comme tu savais me les donner
lorsque, enfant, entre joies et ires,
tu tentais par mille cajoleries,mille artifices, mille astuces
de m’arracher à mes caprices.Je m’approche des deux complices,
et j’entends, du fond de mon esprit,
un mot, un seul mot arracher les toilesd’araignée qui ligotent ses grandes ailes :
Maman !
Arthur chéri: Nancy, le 29 Mars 10, 20h 29