Barbara
Je relis tes notes chaque soir
Le cœur libéré par cet espoir
Qu’un jour je pourrai enfin te voir
Et te réchauffer de mon sang noir
Je les sors souvent de mon tiroir
Et chaque page est un miroir
Où je te vois dans ton peignoir
Racler ta flûte avec un grattoir
Le chant matinal de mon rasoir
Asperge comme un arrosoir
La fleur qui éclot dans un dortoir
Avec ses couleurs du Maine et Loire
Je relis tes notes chaque soir
Et pense à toi sans même m’asseoir
Quand j’aperçois sur mon séchoir
Des roses brodées dans mon mouchoir.
Arthur Béni NDJEME, Nancy