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Titre du blog : La Nation
Auteur : africanostra
Date de création : 13-11-2009
 
posté le 20-02-2010 à 04:55:04

KOUBA, MON AMOUR

AHORA ES CUBA

 

 


Y luego fue la sangre y la ceniza.

Después quedaron las palmeras solas.

Cuba, mi amor, te amarraron al potro,

te cortaron la cara,

te apartaron las piernas de oro pálido,

te rompieron el sexo de granada*,

te atravesaron con cuchillos,

te dividieron, te quemaron.


Por los valles de la dulzura

bajaron los exterminadores,

y en los altos mogotes la cimera

de tus hijos se perdió en la niebla,

pero allí fueron alcanzados

uno a uno hasta morir,

despedazados en el tormento

sin su tierra tibia de flores

que huía bajo sus plantas.


Cuba, mi amor, qué escalofrío

te sacudió de espuma la espuma,

hasta que te hiciste pureza,

soledad, silencio, espesura,

y los huesitos de tus hijos

se disputaron los cangrejos.



Pablo Neruda


**
 
 

 

C’EST AU TOUR DE KOUBA



Et soudain ce fut le sang et la cendre.

Après, des palmiers solitaires.

KOUBA, mon amour, ils t’ont attachée à un poulain,

T’ont farci le visage,

T’ont empaillé les jambes d’or plaqué,

Ont dégoupillé ta grenade*,

T’ont parcourue, couteaux entre dans les dents;

Eparpillée; carbonisée.

 

Les exterminateurs ont affalé

Tes douces vallées,

Et dans les hautes buttes, la tête

De tes fils s’est égarée dans la brume,

Mais là ils furent atteints l’un après l’autre jusqu’à la mort,

Dépecés dans le tourment

Loin de leur terre tiède et fleurie

Qui se dérobait sous leurs pieds.

 

KOUBA, mon amour, que de frissons

Te firent tressaillir d'écume en écume,

Jusqu’à te faire une nouvelle virginité,

Une solitude, un silence, une densité,

Mais les crabes

Se sont disputés les petits restes de tes enfants !

 

**

 

 

Arthur BENGA NDJEME : Nancy, 20 Février 10, 03h 58

*Merci pour l'aide à la traduction du vers en rouge.