Où es-tu ?
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Comment peux-tu disparaître de la sorte ?
Je suis parti ce matin, sans avoir vu
La splendeur des deux émeraudes
Qui dormaient dans ton visage menu!
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J’ai dû laisser, au seuil de ma porte,
Un regard pur à demi sommeillant,
Dont la douceur, ce soir, me taraude
Pendant mes rondes de Surveillant.
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Je te revois, lovée dans notre douce couette ;
La tête à l’Ouest, les pieds vers le pot de fleurs;
Les yeux fermés, la main gauche posée sur le cœur
Puis, vers les rayons de soleil tombés sur la moquette.
*
Je te vois, revivant notre nuit de Bonne Humeur ;
Un sourire léger aux coins de ces lèvres fluettes
Qui m’ont bercé toute la nuit entre plaisanteries
Et malentendus ; une nuit étrange et pleine de vie!
*
Enlacés dans un lit bien étroit, comme une rumeur
De désir et de provocation, de frisson et de silence,
Nous avons fini par dormir tard grâce à l’insolence
De la fatigue contre l’Esprit et son exquise clameur.
*
Quand viendra le grand soir de l’amour palpable,
Nous serons l’Etoile, la seule Etoile de l’Univers,
Dont l’éclat unisse les galaxies et atomes divers ;
Avec toi, ma Voie Lactée ; toi, mon désir de rêves insatiable!
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Arthur BENGA NDJEME: hôtel Paris-Villette.
Commentaires
Des émeraudes...apparament les pierres precieuses te donnent souvent l'inspiration.