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Titre du blog : La Nation
Auteur : africanostra
Date de création : 13-11-2009
 
posté le 18-01-2011 à 23:32:44

Attention à la paix au Sud-SOUDAN!

 


 

Conseil de sécurité

6468e séance – matin


CONSEIL DE SÉCURITÉ: APRÈS LA BONNE TENUE DU RÉFÉRENDUM AU SUD-SOUDAN, LES PARTIES

DOIVENT VEILLER À L’APPLICATION INTÉGRALE DE L’ACCORD DE PAIX GLOBAL


Le déroulement « satisfaisant » du référendum sur l’autodétermination du Sud-Soudan, dont les résultats préliminaires seront annoncés le 2 février, n’est pas une fin en soi, mais seulement l’un des volets de l’Accord de paix global, qui doit être intégralement mis en œuvre au cours des prochains mois.


Tel a été le message adressé aujourd’hui, par vidéoconférence, par le Président du Groupe du Secrétaire général pour l’appui aux référendums au Soudan, M. Benjamin Mkapa, et par le Représentant spécial du Secrétaire général pour le Soudan, M. Haile Menkerios.  Ce dernier a précisé que les résultats définitifs du référendum seraient connus le 7 ou, en cas d’appels, le 14 février.


M. Mkapa a confirmé que le scrutin s’était déroulé de manière « transparente » et « pacifique » entre le 9 et le 15 janvier, permettant ainsi au peuple des huit comtés du Sud-Soudan d’exprimer sa volonté librement.  Ce constat s’appuie sur la surveillance étroite du processus par les 3 000 observateurs nationaux et les 600 observateurs internationaux déployés sur le terrain.


Si ce volet « fondamental » de l’Accord de paix global est en voie d’être finalisé, il est désormais essentiel que les questions postréférendaires les plus urgentes soient résolues, a souligné M. Mkapa, dont l’analyse et le point de vue ont été repris par l’ensemble des membres du Conseil.  Le Représentant spécial a également repris à son compte cette analyse, pour qui, il reste encore beaucoup à faire pendant les six derniers mois de la période intérimaire fixée par l’Accord de paix global.


La conclusion réussie du référendum au Sud-Soudan contribuerait à renforcer la confiance mutuelle entre les deux parties en présence et les aiderait sans doute à faire les compromis nécessaires pour trouver des solutions au futur statut d’Abyei et à d’autres questions en suspens, a pour sa part relevé M. Menkerios.


« L’incertitude actuelle » dans la région d’Abyei, où des affrontements ont éclaté cette semaine, présente en effet des risques pour la paix et la stabilité sur le terrain, a prévenu le Représentant spécial.  Le représentant soudanais a assuré que ces heurts avaient eu lieu entre des membres de tribus locales, et non entre les forces soudanaises et l’Armée populaire de libération du Soudan.


Dans le rapport dont le Conseil de sécurité était saisi aujourd’hui, le Secrétaire général estime que pour garantir un « atterrissage en douceur » à la fin du processus référendaire et de la période de transition, les parties à l’Accord de paix global doivent s’entendre sur des questions qui seront cruciales pour la suite, notamment le partage des richesses, la gestion des avoirs et des dettes, la citoyenneté et les dispositions concernant la sécurité des frontières.


L’une des questions les plus pressantes pour l’après-référendum est celle de la citoyenneté, estime M. Ban.  Les changements qui pourraient être apportés à leurs droits, notamment en matière d’emploi et de propriété, à la suite du référendum constituent une préoccupation majeure pour les Sud-Soudanais qui vivent dans le Nord et pour les Soudanais originaires du Nord qui vivent au Sud-Soudan, constate-t-il.


À l’instar des autres membres du Conseil, la représentante des États-Unis a demandé aux parties qu’elles fassent preuve, dans les négociations sur les questions en suspens, du même esprit que celui dont elles ont fait preuve au cours de la conduite du référendum lui-même.


Mme Susan Rice a également souligné la nécessité de « continuer d’œuvrer à prévenir le génocide au Darfour ».  Elle a, à cet effet, instamment demandé au Gouvernement du Soudan de cesser de conduire des bombardements aériens contre les populations de la province et de mettre un terme, au plus vite, aux attaques menées contre les civils.  Le processus politique pour parvenir à un accord de paix au Darfour doit être relancé, et toutes les parties pertinentes doivent revenir à la table des négociations, a ajouté Mme Rice.


Dans son intervention devant le Conseil de sécurité, le représentant du Soudan a pour sa part estimé que les préoccupations exprimées par le Conseil ou d’autres acteurs concernant la situation au Darfour ne reflétaient pas vraiment le niveau d’engagement et les actions initiées jusqu’à présent pour ramener les insurgés à la table des négociations.  « Qu’attend donc la communauté internationale pour faire pression sur les mouvements rebelles », s’est-il demandé.

 

 

[ http://www.un.org/News/fr-press/docs//2011/CS10155.doc.htm]