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Titre du blog : La Nation
Auteur : africanostra
Date de création : 13-11-2009
 
posté le 31-12-2010 à 11:22:42

Respects à la Mémoire d'Omar BONGO ONDIMBA

 

 


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MINISTERE DE LA COMMUNICATON REPUBLIQUE GABONAISE

DE LA POSTE, ET DE L’ECONOMIE NUMERIQUE, UNION -TRAVAIL-JUSTICE

………….

LE MINISTRE

……………….

Libreville, le 30 décembre 2010

À

Monsieur Alain de POUZILHAC

Président de Radio France Internationale

116, Avenue du Président Kennedy

75762 Paris Cedex 16

 

Objet : RFI et France 24 / le Président Omar Bongo Ondimba

 

Monsieur le Président,

La chaine de Télévision française France 24 et Radio France Internationale diffusent, depuis ce jeudi 30 décembre au matin, une information alléguant des indiscrétions du site Wikileaks, selon lesquelles le Président Omar Bongo Ondimba, défunt président de la République Gabonaise, aurait « donné des instructions pour qu’ une partie de l’argent détourné à la BEAC soit remise à des responsables politiques français, dont le Président de la République Française, S.E.M.Nicolas Sarkozy ».

 

Cette information, qui passe en bande déroulante sur l’écran de France 24, est soutenue par un montage d’images d’archives des obsèques de feu Omar Bongo Ondimba diffusé en boucle , qui focalise sur la présence des présidents Chirac et Sarkozy au Gabon à cette occasion, comme qui voudrait accentuer une autre manière d’en comprendre l’objet .

Il s’agit là d’une énième atteinte des deux médias du Pole Audiovisuel Extérieur Français à l’endroit de la mémoire de notre Président disparu, dont la stature a été reconnue par ceux-là mêmes qui s’en font les contempteurs.

 

Je saisis cette occasion pour rappeler, pour la bonne information de RFI et France 24 que le Gabon est pour l’instant le seul pays membre de la BEAC à avoir sanctionné les présumés auteurs et/ou complices gabonais du détournement de fonds au Bureau Parisien de la BEAC. Deux d’entre eux sont actuellement en détention préventive à la Prison Centrale de Libreville dans le cadre de l’enquête diligentée par le Gabon.

 

Ce détournement de fonds n’implique pas que les Gabonais abondamment cités dans la presse durant le dernier trimestre de l’an 2009, jusqu’à la tenue du Sommet de la CEMAC tenu à Bangui qui a pris des mesures conservatoires, soient les seuls.

 

Il convient de souligner qu’à ce stade, les enquêtes ne sont pas remontées aux responsabilités autres que celles des employés de la BEAC. Elles rappellent en outre que la Banque de France est l’interlocuteur de la BEAC, qui dispose d’un compte d’opérations auprès du Trésor français, lequel ne saurait démontrer que tout cela s’est passé à sa barbe sans qu’il ne le sût.

Je voudrais m’étonner du soudain crédit accordé aux « fuites » de Wikileaks qui pourtant, selon le commentateur de ce reportage, précise que les sources américaines à l’origine de cette « information » se sont dites incapables de confirmer les noms des destinataires de ces prétendues largesses du Président Omar BONGO ONDIMBA, dont on choisit, comme par hasard la date anniversaire de la naissance. Mais cela n’empêchera pas aux Gabonais de se souvenir du 30 décembre.

En attendant de prendre d’autres mesures appropriées, je demande à exercer un droit de réponse dans les deux médias français ayant diffusé cette « information » à tout le moins tendancieuse et comptent sur la direction de France 24 et RFI pour rendre exécutoire ce droit de réponse dans la forme prescrite par la loi.

 

Dans l’attente, je vous prie de croire, Monsieur le Président à l’expression de ma parfaite considération et d’accepter mes voeux les meilleurs à l’aube de la nouvelle année 2011.

 

 

Laure Olga GONDJOUT

REPUBLIQUE GABONAISE UNION TRAVAIL JUSTICE

MINISTRE PORTE PAROLE

DU GOUVERNEMENT

 

 

COMMUNIQUE DU GOUVERNEMENT

Des médias publics français relaient depuis ce matin des informations selon lesquelles le défunt Président de la République gabonaise, Son Excellence El Hadj Omar BONGO ONDIMBA, serait à l’origine des détournements estimés à 30 millions d’euros opérés sur les comptes de la BEAC à son siège à Yaoundé au Cameroun.

Ces informations proviendraient du tristement célèbre site internet Wikileaks, via des notes d’un ambassadeur des USA au Cameroun, élaborées sur la base des déclarations invérifiables d’un haut cadre de la BEAC au Cameroun.

 

Profondément surpris par ces allégations grotesques et inopportunes, le Gouvernement gabonais tient à préciser que la gestion des ressources des Etats placées à la BEAC est entièrement déléguée à cette institution par les Etats membres de la CEMAC.

Par conséquent et à aucun moment, un Chef d’Etat, fut-il du Gabon, ne peut ordonner des mouvements sur les comptes de la BEAC, notamment ceux ouverts au siège central.

 

Les opérations effectuées par les Etats sont réalisées à travers un compte domicilié dans chaque Direction Nationale de la BEAC. Ce compte est ouvert au nom du Trésor Public ; et au Gabon seul le Trésorier Payeur Général est le signataire des mouvements de ce compte.

 

Le Président de la République ne peut donc ni de près, ni de loin être impliqué dans la gestion des comptes ouverts à la BEAC. Il est simplement informé de la situation de ces comptes par son ministre des finances.

Néanmoins, le Gouvernement gabonais comme ceux des autres Etats de la CEMAC, a été informé en 2009 de ce que des malversations financières avaient été constatées au Bureau de la BEAC de Paris.

 

Ces malversations ont été confirmées par un audit indépendant qui a par ailleurs relevé qu’elles étaient l’oeuvre de certains agents de la BEAC agissant pour leur propre compte et sans instruction aucune de leurs Etats. Il est à préciser que lesdits agents sont originaires de plusieurs pays de la sous-région.

 

Aussi, le dernier sommet des Chefs d’Etats de la CEMAC, saisi de ce dossier, a-t-il pris un certain nombre de décisions pour situer les responsabilités et punir les auteurs de ces actes de malversation.

 

S’agissant du cas particulier du Gabon, le Président de la République, son
Excellence ALI BONGO ONDIMBA, avant tous les autres Etats membres, a pris très rapidement des mesures pour que les gabonais impliqués dans les détournements à la BEAC répondent personnellement de leurs actes devant la justice. Les procédures judiciaires suivent actuellement leurs cours.

Devant la gravité des informations rapportées par la presse internationale, le Gouvernement gabonais met en garde cette presse et ses complices contre leurs vaines tentatives de déstabilisation.

 

En tout état de cause, le Gouvernement gabonais condamne aussi fermement l’implication d’un haut cadre de la BEAC dans la publication des informations grossièrement erronées et visant à la salir la mémoire de notre illustre et ancien Chef d’Etat, Son Excellence El Hadj Omar BONGO ONDIMBA.

Le Gouvernement se réserve enfin le droit d’entamer toute action requise afin de tirer toutes les conséquences d’un tel acharnement d’une certaine presse dont il est avéré qu’elle est d’intelligence avec une pseudo-opposition gabonaise constituée d’anciens dirigeants et associés à des lobbys étrangers, mécontents de voir le Gabon être irréversiblement placé sur l’orbite de l’Emergence.

 

Fait à Libreville le 30 décembre 2010

 

Séraphin MOUDOUNGA

Ministre de l’Education Nationale, de l’Enseignement Supérieur,

de la Recherche Scientifique et de l’Innovation,

Porte-Parole du Gouvernement

 

 

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