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Titre du blog : La Nation
Auteur : africanostra
Date de création : 13-11-2009
 
posté le 12-10-2010 à 11:51:42

LA QUESTION D' HAITI AU CONSEIL DE SECURITE

Conseil de sécurité

6382e séance matin

 

 


***LE CONSEIL DE SÉCURITÉ EXAMINE LES EFFORTS DÉPLOYÉS PAR LA MINUSTAH

POUR AIDER HAÏTI À SE REDRESSER ET À TENIR DES ÉLECTIONS


Les délégations soulignent l’importance des élections présidentielle

et législatives de la mi-novembre, étape essentielle de la consolidation démocratique


Les élections présidentielle et législatives qui auront lieu en Haïti le 28 novembre prochain représentent « une étape importante dans le processus de consolidation démocratique », a souligné ce matin devant le Conseil de sécurité M. Edmond Mulet, Représentant spécial du Secrétaire général et Chef de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (MINUSTAH).  M. Léo Mérorès, Représentant permanent d’Haïti auprès des Nations Unies, a assuré que tout serait mis en œuvre par son gouvernement pour organiser des élections crédibles et transparentes

 

[...] 



*     S/2010/446


***LA SITUATION CONCERNANT HAÏTI


Rapport du Secrétaire général sur la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en Haïti (S/2010/446)

[...]


Déclarations


[...]

M. LÉO MÉRORÈS (Haïti) a assuré le Conseil de sécurité que tout serait mis en œuvre par le Gouvernement d’Haïti pour organiser des élections présidentielles crédibles et transparentes.  Le travail de reconstruction dépendra en effet de la légitimité du prochain gouvernement démocratiquement élu, a reconnu le représentant.  Il s’est félicité de ce que la Commission intérimaire pour la reconstruction d’Haïti ait approuvé un certain nombre de projets, en dépit d’un déficit initial de ressources.  M. Mérorès a donc lancé un appel à la communauté des donateurs pour qu’elle fasse preuve d’une générosité continue à l’égard de son pays, tout en l’assurant de la gestion transparente des fonds destinés à la reconstruction.


 

M. Mérorès a rappelé que la situation sécuritaire était toujours précaire, avec 1,3 million de personnes déplacées à la suite du séisme de janvier.  Le chantier de la reconstruction est donc urgent, a-t-il souligné, indiquant que son impact sur la sécurité ne saurait être négligé.  C’est la raison pour laquelle il est important de veiller à ce que les sommes promises soient décaissées dans les meilleurs délais, a souligné le représentant.  Il a affirmé au Conseil de sécurité que son gouvernement ne souhaitait rien d’autre que préparer le terrain pour celui qui lui succèdera afin de faciliter la transition dans les efforts de reconstruction.  Mais il s’est inquiété de constater que seulement 18% des sommes promises ont été versées jusqu’à présent.  « De son côté, mon gouvernement fait tout son possible pour veiller à une gestion transparente des fonds », a insisté le représentant haïtien en conclusion.


 

Mme SUSAN RICE (États-Unis) a relevé les progrès accomplis en vue de la tenue des élections en novembre prochain, malgré une situation encore fragile en Haïti.  Elle a salué les efforts menés par la MINUSTAH pour aider la Police nationale haïtienne en vue de créer un environnement sûr et stable dans le pays.  Préoccupée par ailleurs par la situation des personnes déplacées qui se trouvent dans les camps et de l’ampleur de la violence sexuelle et sexiste qui y sévit, elle a indiqué que sa délégation appréciait les efforts déployés par la Mission pour faire face à ce problème.  Elle a aussi salué l’approche adoptée par la Mission, qui est davantage centrée sur les communautés, appelant à tenir davantage compte des femmes dans le processus de reconstruction.  Rappelant que les trafics de drogues et d’arme sont des facteurs négatifs dans la reconstruction, elle a demandé à la MINUSTAH d’examiner ses capacités en ce qui concerne la lutte active contre ce fléau.  En ce qui concerne la réduction des forces de la Mission, elle a averti qu’il fallait, avant de la mettre en œuvre, tenir compte de l’évolution de la situation sécuritaire sur le terrain.  Les États-Unis veulent doubler leur contingent dans les mois à venir, a-t-elle enfin annoncé.

[...]


 

M. MARTIN BRIENS (France) a estimé que le dispositif de la MINUSTAH, dont le personnel travaille sans relâche, jouait un rôle essentiel en Haïti.  Il est essentiel que les élections se déroulent dans les meilleures conditions possibles pour permettre aux dirigeants haïtiens de mener à bien le projet de reconstruction du pays, a-t-il poursuivi.  Il a noté que la MINUSTAH fournissait un appui important à ce processus et qu’elle continuait à renforcer l’état de droit.  Cette mission illustre la complexité des mandats donnés aux opérations de maintien de la paix, a-t-il souligné.  Mais la MINUSTAH devra disposer de ressources suffisantes, a-t-il averti, notamment en ce qui concerne les effectifs de police.  Le représentant a ensuite appelé à une bonne coordination des différents acteurs sur le terrain.  Il a noté que la Conférence de New York, qui s’est tenue en mars dernier, avait ouvert de bonnes perspectives dans ce domaine.  Il a salué le travail de la Commission intérimaire pour la reconstruction et a demandé que tous les engagements des donateurs soient tenus, tout en veillant à informer ceux-ci de l’évolution de la situation.  Il a aussi invité à combler les besoins des personnes déplacées.


 

Le représentant a ensuite affirmé que la France contribuait à la reconstruction d’Haïti à hauteur de 326 millions de dollars, pour la période 2010-2011, ainsi qu’en apportant une aide dans les domaines de l’enseignement, de la gouvernance et de la police.  La France, a-t-il dit, contribue aussi au renforcement de l’état de droit, notamment en participant à la formation des juges.  En outre, la France a déployé 140 gendarmes et policiers sur le terrain, a-t-il ajouté, mentionnant aussi la fourniture de 110 véhicules pour la police et les pompiers et le déploiement de contingents de génie militaire pour le déblaiement des débris.


 

M. EMMANUEL ISSOZE-NGONDET (Gabon) a exhorté le Gouvernement d’Haïti et les partis retenus pour les échéances électorales à s’impliquer pleinement dans l’aboutissement du processus de réforme constitutionnelle en cours.  Il a indiqué que son pays appuyait la coordination actuelle entre la MINUSTAH, le Gouvernement et la société civile dans la préparation de ces consultations électorales.  Sur le plan sécuritaire, il s’est dit préoccupé par les violences sexuelles et sexistes contre les femmes et les enfants et par la recrudescence de la criminalité en bandes organisées, liée en partie à l’évasion des prisonniers.  Le représentant du Gabon a dit que sa délégation soutenait le maintien des effectifs militaires et de police de la MINUSTAH à leur niveau actuel pour assurer un appui aux forces de sécurité et de défense haïtiennes.  Enfin, s’agissant du relèvement et de la reconstruction d’Haïti, il a encouragé les donateurs à tenir leurs engagements.

 

 

( pour lire l'ensemble du dossier:  http://www.un.org/News/fr-press/docs/2010/CS10026.doc.htm)