Nâ Kutsî Yébidjê Bîhîî
**
Couplet 1 :
[… ]*
Lwaka’mê n’itundu bya mboka’mê
Yala’mê ma djî yébîdjê bîhîî
« Même si »** mâ top’ô Myôngô mya bopama.
Refrain
Nâ kutsî yébîdjê bîhîî
Nâ kutsî yébîdjê bîhîî
Couplet 2 :
U sa Moto’a djiya mwana ô Héhé tê
A hak’îyênêtsê nda’a ngwâ nênê
A hak’î yébaka u sa ngwé lwaka
A yênê léma bwa na bopama.
Refrain
Nâ kutsî yébidjê bîhîî
Nâ kutsî yébîdjê bîhîî
Couplet 3 :
Mboka’mê yabé léma mwamê
Na djibwêssê ô hêndjê mwa Mboka’mê
Ma nênêssê ô hendjê mwa Mboka’a mê
Békonakassa mê ô Mboka’mê
Refrain
Nâ kutsî yébidjê bîhîî
Nâ kutsî yébîdjê bîhîî.
**
[Alexandre SAMBAT, Chanté par M’Pongo Love : chant nostalgique ikota]
Je pense à vous
**
[…]*
Porte-moi cette lettre à mon Village :
« Chers parents, je ne vous oublierai jamais.
« Même si » je m’aventure à l’Etranger,
Je ne saurais vous oublier;
Je ne puis vous ignorer !
Lorsqu’une Personne met un enfant au Monde,
Il se préoccupe de son éducation,
Il veut s’assurer de ses mouvements,
Il souffre de chagrin d’en être éloigné.
Je ne saurais vous oublier ;
Je ne puis vous négliger!
Mon Village bat en moi ;
J’y suis né,
J’y ai grandi,
J’y serai enterré.
Je ne saurais vous oublier;
Je ne puis vous rejeter!
**
[Version d’Arthur BENGA NDJEME : Saint-Denis, le 09/02/2010, 01h 46.]
*Vers en rouge à compléter (merci à toute contribution)
**"Même si": en français dans le texte original.
***
Na Kutsi Yébidjê bihi
Couplet | Paroles | Vers |
Couplet 1 | (*Merci de compléter le premier vers) Lwakâ mê nitundu bia mbokamè Yala mê badji hiébidjè bihi Même si mangutô miongho mia bopama | 1234 |
Refrain | Nakutsi yébidjè bihi | |
Couplet 2 | Usâ moto a djia mwan’ô hétè Ahaki yènètsè nda ngwa nènè Ahaki yébaka isangwélwaka Ayiènè nléma bwa nâ bopama | 5678 |
Refrain | Nakutsi yébidjè bihi | |
Couplet 3 | Mboka mégnabé nléma mwamè Nadjibwèsè ô hèndjè mwa mbokamè Manènèsè ô hèndjè mwa mbokamè Békonakasamè ô mbokamè | 9101112 |
Refrain | Nakutsi yébidjè bihi
|
[Restitution d'IZANGADJABULU, Libreville]
Les Larmes du Soleil*
**
Sur l’immense crâne d’australopithèque,
Ceint par l’équateur et d’arides déserts,
Suintent de douloureux liquides amers
Echappés des yeux d’oréopithèques.
*
Le cri des singes, des loups et des hyènes ;
Les gargouillements du Kilimandjaro
Puis les chuchotements du Fouta-Toro
Font pleuvoir ces humeurs dans les hautes plaines.
*
Soleil ! Tu pleures sur la Terre des singes,
Comme leur sang dans les abysses de mon cœur,
Et Tes larmes vermeilles arrosent les fleurs
Que notre Humanité brode sur son linge !
*
Le Nimbe d’épines tressé sur Ta tête,
La plaie béante ouverte par Shaka Zulu
Sur Ton flanc, tous les coups des Guerriers Bulu
Sur Tes os te font saigner comme la Bête.
*
Et Tes plaies béantes : Aïe-Ti ! Afrique !
Et Tes plaies béantes s’infectent de partout :
Djandjaouides, Interamwe, Tontons Makout ;
Pauvreté, Souffrance, Misère, Mystique !
*
Pleure Soleil, Tu as trop souffert ! Tu souffres
D’être bercé dans un grand bec de pélican
Alors que Tu brûles du magma des volcans !
Pleure comme l’Afrique et ses lacs de souffre !
*
Même si Tes meurtrissures, Tes stigmates
Et d’autres Diadèmes de Ta Sainteté
N’ont rien de comparable à la Pauvreté,
Le flux de Ton Coeur pleut des mains des Primates.
*
Ô Soleil ! Pleure du cri des clous de bronze,
Qui percent Ta croix en bois de Berceau !
Pleure comme cet altruiste lionceau,
Qui apprend sagement pour devenir Bonze !
**
Arthur BENGA NDJEME: Nancy, le 16 Février 10, 15h 34.
* Titre emprunté à un film d'Antoine Fuqua (Tears Of The Sun)
TODO el día una línea y otra línea,
un escuadrón de plumas,
un navío
palpitaba en el aire,
atravesaba
el pequeño infinito
de la ventana desde donde busco,
interrogo, trabajo, acecho, aguardo.
La torre de la arena
y el espacio marino
se unen allí, resuelven
el canto, el movimiento.
Encima se abre el cielo.
Entonces así fue: rectas, agudas,
palpitantes, pasaron
hacia dónde? Hacia el Norte, hacia el Oeste,
hacia la claridad,
hacía la estrella,
hacia el peñón de soledad y sal
donde el mar desbarata sus relojes.
Era un ángulo de aves
dirigidas
aquella latitud de hierro y nieve
que avanzaba
sin tregua
en su camino rectilíneo:
era la devorante rectitud
de una flecha evidente,
los números del cielo que viajaban
a procrear formados
por imperioso amor y geometría.
Yo me empeñé en mirar hasta perder
los ojos y no he visto
sino el orden del vuelo,
la multitud del ala contra el viento:
vi la serenidad multiplicada
por aquel hemisferio transparente
cruzado por la oscura decisión
de aquellas aves en el firmamento.
No vi sino el camino.
Todo siguió celeste.
Pero en la muchedumbre de las aves
rectas a su destino
una bandada y otra dibujaban
victorias
triangulares
unidas por la voz de un solo vuelo,
por la unidad del fuego,
por la sangre,
por la sed, por el hambre,
por el frío,
por el precario día que lloraba
antes de ser tragado por la noche,
por la erótica urgencia de la vida:
la unidad de los pájaros
volaba
hacia las desdentadas costas negras,
peñascos muertos, islas amarillas,
donde el sol dura más que su jornada
y en el cálido mar se desarrolla
el pabellón plural de las sardinas.
En la piedra asaltada
por los pájaros
se adelantó el secreto:
piedra, humedad, estiércol, soledad,
fermentarán y bajo el sol sangriento
nacerán arenosas criaturas
que alguna vez regresarán volando
hacia la huracanada luz del frío,
hacia los pies antárticos de Chile.
Ahora cruzan, pueblan la distancia
moviendo apenas en la luz las alas
como si en un latido las unieran,
vuelan sin desprenderse
del cuerpo
migratorio
que en tierra se divide
y se dispersa.
Sobre el agua, en el aire,
el ave innumerable va volando,
la embarcación es una,
la nave transparente
construye la unidad con tantas alas,
con tantos ojos hacia el mar abiertos
que es una sola paz la que atraviesa
y sólo un ala inmensa se desplaza.
Ave del mar, espuma migratoria,
ala del Sur, del Norte, ala de ola,
racimo desplegado por el vuelo,
multiplicado corazón hambriento,
llegarás, ave grande, a desgranar
el collar de los huevos delicados
que empolla el viento y nutren las arenas
hasta que un nuevo vuelo multiplica
otra vez vida, muerte, desarrollo,
gritos mojados, caluroso estiércol,
y otra vez a nacer, a partir, lejos
del páramo y hacia otro páramo.
Lejos
de aquel silencio, huid, aves del frío
hacia un vasto silencio rocalloso
y desde el nido hasta el errante número,
flechas del mar, dejadme
la húmeda gloria del transcurso,
la permanencia insigne de las plumas
que nacen, mueren, duran y palpitan
creando pez a pez su larga espada,
crueldad contra crueldad la propia luz
y a contraviento y contramar, la vida.
[Poema de Pablo Neruda]
**
A longueur de journée, vague après vague,
Un escadron de plumes,
Un radeau,
Frissonnait dans le vent,
Traversait le minuscule hublot
De la fenêtre d’où je prospecte,
M’interroge, travaille, guette, patiente ;
La pyramide de sable
Et la pleine mer
Se confondent au loin, nivellent
L’espace et le temps.
Au-dessus, la voûte céleste.
Alors : droits, aigus,
Frémissants, par où
Passèrent-ils ? Par le Nord, par l’Ouest,
Par la lumière,
Par la constellation,
Par le caillou solitaire et salé
Où la mer affole les montres.
Il y eut un plan de volatiles
Se fondant
Avec la hardiesse du fer et du verre,
Avançant sans répit,
D’aplomb sur sa trajectoire :
Ce fut la fracassante rectitude
D’une véritable flèche,
Du Peuple migrateur, qui transhumait
Pour se reproduire, dressé
A l’amour automatique et à la géométrie.
Je m’employais à admirer jusqu’à perdre
La vue et je n’ai rien vu
D’autre que l’horizon volant,
La foisonnement d’ailes dans les airs :
Je vis la quiétude se développer
dans cet hémisphère transparent
Rayé par le dessein inavoué
De ces volatiles dans le firmament.
Je ne vis rien d’autre qu’une route.
Tout devint azur.
Mais dans la nuée de volatiles
Fonçant tout droit vers son destin,
Une volée après l’autre, ils dessinaient
Des figures triangulaires
Unies par le coup d'envoi d’un vol spécial,
Par l’unité du feu,
Par le sang,
Par la soif, par la faim,
Par le froid,
Par le misérable jour qu’il regrettait
Avant d’être ingéré par la nuit,
Par la charnelle urgence de la vie :
Le ballet d’oiseaux
Volait
Jusqu’aux côtes sombres édentées,
Aux paysages désolés, aux îles dorées,
Où le soleil fond au-delà du jour,
Où dans la mer chaude naît un grouillant banc de sardines.
Dans le rocher pris d’assaut
Par les oiseaux
Précéda la rumeur :
La pierre, l’humidité, la fiente, l’exil
passeront mais sous le soleil saignant
Naîtront d’autres générations,
Qui descendront parfois à coup d’ailes
Jusqu’à la sermonneuse lumière du froid,
Jusqu’aux empattements antarctiques du Chili.
Désormais, ils franchissent, occupent cet espace
En remuant à peine leurs ailes au soleil
Comme si un seul battement les reliait,
Ils volent sans se mêler
A la vague des pèlerins
Qui, au sol, s’éparpille
Et se disperse.
Au-dessus de l’eau, dans les airs,
La farandole d’oiseaux prend les airs,
Dans un même élan ;
La transparente expédition
Forme si parfaitement une unité avec toutes ces ailes,
Avec autant d’yeux ouverts sur la mer,
Qu’elle traverse en une même harmonie,
Comme si elle se déplaçait avec une seule aile.
Oiseau de mer, mousse errante,
Aile du Sud, du Nord, aile des vagues,
Palme déployée pour le voyage,
cœur ardemment affamé,
Tu reviendras, grand oiseau, égrener
Le chapelet d’œufs fragiles
Que couve le vent et qui nourrissent le sable,
Jusqu’à ce qu’une nouvelle génération multiplie
Encore la vie, la mort, l’évolution,
Les cris mouillés, le fumier fumant,
Et une fois encore naître, s’en aller, loin
Du lande pour un autre lande;
Loin
De ce silence, allez vous-en, oiseaux du froid,
Jusqu’au vaste silence rauque !
Et du nid, jusqu’au sujet vagabond!
Flèches de mer, laissez-moi
La gloire humide de l’eau qui coule,
L’éternelle empreinte des stylos
Qui naissent, meurent, vivent et palpitent
En créant lame après lame, sa longue épée ;
Cette cruauté envers sa propre lumière
Et contre vents et marées, c’est la vie.
[Version d’Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 15/02/2010, 04h 00]..
TODO el día una línea y otra línea,
un escuadrón de plumas,
un navío
palpitaba en el aire,
atravesaba
el pequeño infinito
de la ventana desde donde busco,
interrogo, trabajo, acecho, aguardo.
La torre de la arena
y el espacio marino
se unen allí, resuelven
el canto, el movimiento.
Encima se abre el cielo.
Entonces así fue: rectas, agudas,
palpitantes, pasaron
hacia dónde? Hacia el Norte, hacia el Oeste,
hacia la claridad,
hacía la estrella,
hacia el peñón de soledad y sal
donde el mar desbarata sus relojes.
Era un ángulo de aves
dirigidas
aquella latitud de hierro y nieve
que avanzaba
sin tregua
en su camino rectilíneo:
era la devorante rectitud
de una flecha evidente,
los números del cielo que viajaban
a procrear formados
por imperioso amor y geometría.
Yo me empeñé en mirar hasta perder
los ojos y no he visto
sino el orden del vuelo,
la multitud del ala contra el viento:
vi la serenidad multiplicada
por aquel hemisferio transparente
cruzado por la oscura decisión
de aquellas aves en el firmamento.
No vi sino el camino.
Todo siguió celeste.
Pero en la muchedumbre de las aves
rectas a su destino
una bandada y otra dibujaban
victorias
triangulares
unidas por la voz de un solo vuelo,
por la unidad del fuego,
por la sangre,
por la sed, por el hambre,
por el frío,
por el precario día que lloraba
antes de ser tragado por la noche,
por la erótica urgencia de la vida:
la unidad de los pájaros
volaba
hacia las desdentadas costas negras,
peñascos muertos, islas amarillas,
donde el sol dura más que su jornada
y en el cálido mar se desarrolla
el pabellón plural de las sardinas.
En la piedra asaltada
por los pájaros
se adelantó el secreto:
piedra, humedad, estiércol, soledad,
fermentarán y bajo el sol sangriento
nacerán arenosas criaturas
que alguna vez regresarán volando
hacia la huracanada luz del frío,
hacia los pies antárticos de Chile.
Ahora cruzan, pueblan la distancia
moviendo apenas en la luz las alas
como si en un latido las unieran,
vuelan sin desprenderse
del cuerpo
migratorio
que en tierra se divide
y se dispersa.
Sobre el agua, en el aire,
el ave innumerable va volando,
la embarcación es una,
la nave transparente
construye la unidad con tantas alas,
con tantos ojos hacia el mar abiertos
que es una sola paz la que atraviesa
y sólo un ala inmensa se desplaza.
Ave del mar, espuma migratoria,
ala del Sur, del Norte, ala de ola,
racimo desplegado por el vuelo,
multiplicado corazón hambriento,
llegarás, ave grande, a desgranar
el collar de los huevos delicados
que empolla el viento y nutren las arenas
hasta que un nuevo vuelo multiplica
otra vez vida, muerte, desarrollo,
gritos mojados, caluroso estiércol,
y otra vez a nacer, a partir, lejos
del páramo y hacia otro páramo.
Lejos
de aquel silencio, huid, aves del frío
hacia un vasto silencio rocalloso
y desde el nido hasta el errante número,
flechas del mar, dejadme
la húmeda gloria del transcurso,
la permanencia insigne de las plumas
que nacen, mueren, duran y palpitan
creando pez a pez su larga espada,
crueldad contra crueldad la propia luz
y a contraviento y contramar, la vida.
Poema de Pablo NERUDA
**
A longueur de journée, vague après vague,
Un escadron de plumes,
Un radeau,
Frissonnait dans le vent,
Traversait le minuscule hublot
De la fenêtre d’où je prospecte,
M’interroge, travaille, guette, patiente ;
La pyramide de sable
Et la pleine mer
Se confondent au loin, nivellent
L’espace et le temps.
Au-dessus, la voûte céleste.
Alors : droits, aigus,
Frémissants, par où
Passèrent-ils ? Par le Nord, par l’Ouest,
Par la lumière,
Par la constellation,
Par la rocaille solitaire et salée
Où la mer affole les montres.
Il y eut un plan de volatiles
Se fondant
A la vitesse du fer et du verre,
Qui avançait sans répit,
D’aplomb sur sa trajectoire :
Ce fut la fracassante rectitude
D’une véritable flèche,
Du Peuple des airs qui migrait
Pour se reproduire, dressé
A l’amour automatique et à la géométrie.
Je m’employais à admirer jusqu’à perdre
La vue et je n’ai rien vu
D’autre que l’horizon volant,
La foisonnement d’ailes dans les airs :
Je vis la quiétude se développer
dans cet hémisphère transparent
Rayé par le dessein inavoué
De ces volatiles dans le firmament.
Je ne vis rien d’autre qu’une route.
Tout devint azur.
Mais dans la nuée de volatiles
Fonçant tout droit vers son destin,
Une volée après l’autre, ils dessinaient
Des figures triangulaires
Unies par le cri d’un vol spécial,
Par l’unité du feu,
Par le sang,
Par la soif, par la faim,
Par le froid,
Par le misérable jour qu’il regrettait
Avant d’être ingéré par la nuit,
Par la charnelle urgence de la vie :
Le ballet d’oiseaux
Volait
Jusqu’aux côtes sombres édentées,
Aux paysages désolés, aux îles dorées,
Où le soleil fond au-delà du jour,
Où dans la mer chaude naît un grouillant banc de sardines.
Sur le rocher pris d’assaut
Par les oiseaux
Précéda la rumeur :
La pierre, l’humidité, la fiente, l’exil
passeront et sous le soleil saignant
Naîtront d’autres individus
Qui descendront parfois à coup d’ailes
Jusqu’à la sermonneuse lumière du froid,
Jusqu’aux empattements antarctiques du Chili.
Désormais, ils franchissent, occupent cet espace
En remuant à peine leurs ailes au soleil
Comme si un seul battement les reliait,
Ils volent sans se mêler
A la vague des migrants
Qui, au sol, s’éparpille
Et se disperse.
Au-dessus de l’eau, dans les airs,
Le farandole d’oiseaux prend les airs,
Dans un même élan ;
La transparente expédition
Forme si parfaitement une unité avec toutes ces ailes,
Avec autant d’yeux ouverts sur la mer,
Qu’elle traverse en une même harmonie,
Se déplace d’une seule et même aile.
Oiseau de mer, mousse errante,
Aile du Sud, du Nord, aile des vagues,
Palme déployée pour le voyage,
cœur ardemment affamé,
Tu reviendras, grand oiseau, égrener
Le chapelet d’œufs fragiles
Que couve le vent et qui nourrissent le sable,
Jusqu’à ce qu’un nouvelle migration multiplie
Encore une fois la vie, la mort, l’évolution,
Les cris mouillés, le fumier ardent,
Et une fois encore naître, s’en aller, loin
Du lande pour un autre ;
Loin
De ce silence, allez vous-en, oiseaux du froid,
Jusqu’au vaste silence rauque !
Et du nid jusqu’au sujet vagabond!
Flèches de mer, laissez-moi
La gloire humide de l’eau qui coule,
L’éternelle empreinte des stylos
Qui naissent, meurent, vivent et palpitent
En créant poisson après poisson, sa longue épée ;
Cette cruauté envers sa propre lumière
Et contre vents et marées, c’est la vie.
[Version d’Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 15/02/2010, 04h 00]..
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