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SUITE AUX PROPOS HAINEUX , MENSONGERS ET DIFFAMATOIRES TENUS CE SAMEDI 18 DECEMBRE 2010 PAR LE VUVUZELEUR EN CHEF DU GANG DE L’UN, GRAND AYATOLLAH DE LA TRAÎTRISE DEVANT L’ÉTERNEL, ZACHARIE MYBOTO , NOUS , PEUPLE GABONAIS, DEMANDONS :
1) LA DISSOLUTION IMMÉDIATE DU GANG DE L’UN .
2) L’ARRÊT ET L’INCARCÉRATION IMMÉDIATE DE ZACHARIE MYBOTO DANS LA PRISON DE GROS BOUQUET POUR ATTEINTE A LA SÛRETÉ DE L'ETAT.
Il est en effet inadmissible , scandaleux et irresponsable de demander la démission d’un Président démocratiquement élu par le peuple .
Pour étayer sa propagande mensongère, Zachari Myboto cite des pseudos chiffres que l’AFP aurait disposés, et les propos tenu par Michel de Bonnecorse, ex-conseiller Afrique du président français Jacques Chirac affirmant que les résultats ont été inversés.
FAUX, FAUX, FAUX , ARCHI FAUX , l’AFP n’a jamais tenu ces propos, pour preuve ce document publié par l’AFP elle-même, qui donnait déjà ALI BONGO ONDIMBA vainqueur :
VOICI LES RESULTATS OFFICIELS DE L'ELECTION DE NOTRE NOUVEAU PRESIDENT ALI BONGO ONDIMBA PROCLAME VAINQUEUR PAR LA COUR CONSTITUTIONNELLE .
Poursuivant ses vociférations scandaleuses et mensongères, Zacharie Myboto demande l'arrêt de la révision de la Constitution parce que selon lui la révision en cours prévoit "l'attribution de pouvoirs exceptionnels au président en cas de force majeure sans contrôle du parlement" montre qu'il y a une "volonté farouche de se maintenir coûte que coûte au pouvoir (...) C'est un recul des libertés publiques".
ENCORE , FAUX, FAUX, FAUX , ARCHI FAUX MES CHERS COMPATRIOTES . JE VOUS DONNE ICI LE DOSSIER COMPLET DES MODIFICATIONS QUI VONT ETRE FAITES ET QUI BIEN AU CONTRAIRE APPORTE UNE MODERNITÉ DONT LE BUT PRIMORDIAL EST DE RENFORCER LES CAPACITÉS DE NOTRE PAYS EN MATIÈRE DE DROIT :
La révision de la Constitution en cours se veut ambitieuse, elle résulte d’une volonté de moderniser profondément nos institutions. Le Gabon voudrait démontrer de prime abord, le signe d'une bonne santé démocratique longtemps battue en brèche par ses détracteurs. Il ne peut en être autrement s'agissant d'un texte aussi important, qui touche l’ensemble des matières, avec pour constante, et selon les termes du futur projet de réforme, « d’offrir au citoyen (gabonais) une meilleure lisibilité de la loi fondamentale », mais aussi prévenir l’impact des situations de crise sur le jeu des Institutions, telles que les expériences vécues par les pays de sa sous-région l’ont plusieurs fois démontré.
C’est fort de ces constats auxquels se greffe une réelle volonté de parfaire cette jeune démocratie, que le pouvoir exécutif gabonais, par la voie de sa première Institution(le Président de la République), a pris l’initiative de « mettre à jour » sa Matrice Normative. Elle permettra ainsi au Gabon de répondre aux nouvelles exigences des Objectifs du Millénaire et ainsi pallier à certaines contingences souvent peu reluisantes pour l’image d’une démocratie qui se veut avant tout irréprochable.
Ainsi, ce sont trois paragraphes et trente-six (36) articles de la Constitution gabonaise verront offrir une substance plus « policée » et adaptée au contexte sociétal actuel, avec à titre liminaire :
- Une rationalisation des compétences entre le constituant et le législateur, « en réservant au premier le soin d’affirmer les principes et en invitant le second à déterminer les modalités opérationnelles de leur mise en œuvre » ;
- Un renforcement de l’efficacité des institutions dans leur fonctionnement avec en prime, la réaffirmation du principe constitutionnel de séparation « rigide » des pouvoirs, tel qu’elle se traduit par définition, dans notre système constitutionnel.
- Une consécration du concept d’Identité Nationale, par la valorisation de notre patrimoine culturel.
Intéressons-nous à présent aux aspects substantiels de cette réforme qui se veut avant tout révolutionnaire.
I. Le Préambule de la Constitution : La « Culture gabonaise » investie au « piédestal constitutionnel » !
Si l’on s’en tient d’abord, à la définition que lui confère l’UNESCO, la culture, dans son sens le plus large, est considérée comme l'ensemble (En théorie des ensembles, un ensemble, désigne intuitivement une collection d’objets (que l'on appelle éléments...) des traits distinctifs, spirituels et matériels, intellectuels et affectifs, qui caractérisent une société ou un groupe social. Elle englobe, outre les arts et les lettres, les modes de vie, les droits fondamentaux de l'être humain, les systèmes de valeurs, les traditions et les croyances.
C’est à la lumière de ces considérations, que la culture gabonaise tiendra désormais une place de choix dans le bloc gabonais de constitutionnalité. Quoi de plus immédiat d’ailleurs, pour ceux qui pensent vivre dans une société démocratique, que de s'interroger sur la place de la culture dans leur espace vital surtout lorsque du contenu au contenant, on s’y retrouve sans coup férir ?
Le Gabon a de ce fait, choisi la voie royale d’offrir une autre dimension à cet élément fondamental de son «puzzle» sur lequel repose, la « vitalité » de son histoire: ses valeurs traditionnelles ancestrales.
Si l’on s’en tient ensuite, à l’esprit du futur projet constitutionnel, la culture de ce petit pays d’Afrique Centrale dont nul n’en doute de l’inestimable et incontestable quintessence, va résolument recouvrer ses lettres de noblesse d’antan, puisqu’ elle se voit implicitement offrir dans ledit projet, le rang de principe à valeur constitutionnelle par sa consécration dans le préambule de la norme suprême.
Les auteurs cette réforme semblent en effet estimer que de par l’attachement légitime du Gabon à sa culture, « le moment est venu, d’y opérer un bénéfice d’inventaire, au terme duquel, il appartient aux gabonais, en toute lucidité, de sanctifier au sein de leurs traditions, les seules valeurs positives », c’est-à-dire, celles-là même qui consacrent les droits et libertés des citoyens, en proscrivant les atteintes à la dignité de la personne humaine et les pratiques discriminatoires.
Cependant, outre son préambule, la Constitution voit également plusieurs de ses articles clés revisités. Sustentons-nous, en procédant à un décryptage progressif des seules dispositions matricielles.
II. Révision partielle du Titre Préliminaire de la Constitution consacré aux droits fondamentaux : Des « droits à », aux « libertés de ».
Au titre des droits fondamentaux et libertés publiques, c’est le 13ème paragraphe de son article 1er consacrant les droits à caractère économique, social et politique, qui se retrouve dans le viseur de la réforme. Alors que l’actuel texte en vigueur évoque des « droits de », la réforme envisage de substituer ce vocable par celui plus adapté et moderniste, de « libertés de ». C’est ainsi que désormais, au lieu de « droit de créer une association » ou « choisir son culte », on y lira plutôt, la liberté d’association, la liberté du culte, lesquelles maintiennent l’une et l’autre leur intangibilité constitutionnelle.
Si ces deux libertés publiques demeurent de principe, le respect de l’ordre public et des bonnes mœurs leur sera toutefois excipé. Car une telle orientation, qui est commandée par l’épreuve des faits, conduit selon le projet de réforme, à prescrire une disposition réalisant un équilibre intelligent, entre l’exercice des libertés publiques et la préservation de la tranquillité publique.
Par ailleurs, la continuité du service public rejoint elle aussi, la « corporation» des nouveautés constitutionnelles, notamment en période électorale et en cas de crise grave.
III. La « Continuité du Service Public » désormais« invitée » en période électorale par le nouvel article 4 de la Constitution.
Pour mieux comprendre ce ce que l’on pourrait qualifier de « contrainte légitime », Il convient au préalable de définir la notion même de « Service Public ». Un service public est une activité exercée directement par l'autorité publique (Etat, collectivité territoriale ou locale) ou sous son contrôle, dans le but de satisfaire un besoin d'intérêt général. Autrement dit, les activités qui sont qualifiées de services publics, qu'elles soient exercées par des personnes publiques ou par des personnes privées, quel que soit leur caractère, administratif ou industriel et commercial, sont soumises à un ensemble de règles de droit et à un régime juridique.
L’intégration de la notion de continuité revient quant à elle, à renforcer la protection des services publics, pierre angulaire de l'intérêt général, notamment en cas de crise grave. L’exigence de celle-ci peut expliquer d’ailleurs pourquoi en cas de crise généralement sociale, est exigé de la part des salariés, un « Service Minimum ». Aussi, ce principe dit de continuité du service public déjà consacré par le droit national gabonais, est désormais étendu à la période électorale, en particulier lorsque survient un élément imprévisible troublant le fonctionnement régulier de l’administration ou des institutions.
A l’aune du futur projet de réforme, est donc inséré un nouvel alinéa à l’article 4 du titre premier, visant à assurer la continuité du service public en cas de survenance d’un cas de force majeure, d’une catastrophe naturelle, d’une déclaration de guerre ouverte contre notre pays, et qui, à ce titre, appelleraient la mobilisation de l’ensemble de l’effort national, rendant ainsi impossible l’organisation des opérations électorales.
Il a en effet été considéré que « sans rien enlever au droit légitime des citoyens à concourir à l’expression des suffrages, le devoir de solidarité ou de défense nationale, conjugué à la nécessité d’assurer la continuité du service public, pouvaient commander, dans ces cas d’espèce, et sous le contrôle et l’encadrement de la loi, qu’il soit sursis à la convocation du collège électoral, avec pour conséquence, de proroger les mandats en cours. »
IV. Les innovations quant au Pouvoir Exécutif
A. Révision de l’article 10C° concernant les conditions d’éligibilité du Président de la République
Les conditions d’éligibilité du Président de la République sont prévues par l’article 10 de la Loi Fondamentale en vigueur. Si sa substance actuelle demeure inchangée, à savoir l’âge minimum requis de 40 ans, pour tout candidat jouissant de ses droits civils et politiques, et gabonais depuis au moins quatre générations, l’article 10 nouveau, tel que le prévoit le projet de réforme, institue deux nouvelles dispositions, l’une concernant l’éligibilité et l’autre décrivant une nouvelle cause d’inéligibilité des candidats, en l’occurrence :
- La condition de résidence minimale sur le territoire, d’une durée de douze (12) mois pour chaque candidat à l’élection(probablement dans l’optique de pallier au caractère fantaisiste et parfois surréaliste de certaines candidatures);
- L’inéligibilité des titulaires de la double nationalité, ayant assumé des fonctions politiques ou administratives dans un autre pays (outre son incompatibilité absolue dans la mesure où son contraire pourrait traduire une collusion d’intérêt entre deux Nation, un tel empêchement serait également et à juste titre, de nature à « immuniser » l’Etat contre tout risque d’atteinte à sa sûre
B. La Cour Constitutionnelle, « Juge électoral » désormais et exclusivement en dernier ressort
Si la désignation des membres de la Cour Constitutionnelle demeure inchangée (mandat de sept ans renouvelable), c’est dans leur rôle de juge de l’élection qu’intervient réellement la réforme. En effet, le régime en vigueur de l’article 11a relatif au contentieux électoral faisait intervenir le « Juge Constitutionnel» de manière redondante. D’abord pour confirmer les résultats rendus par l’autorité administrative habilitée (Ministre de l’Intérieur), ensuite pour rendre sa décision à l’issue du contentieux électoral dont elle serait éventuellement saisie. Une telle répétition qui paraissait illogique et même sans intérêt, a conduit les auteurs du projet de réforme à corriger ce « trop-plein juridique ».
Ainsi, considérant que le régime de l’article 11 a, aurait une répercussion sur l’ordonnancement de la procédure électorale, la réforme prévoit que la proclamation des résultats par la Cour Constitutionnelle, qui ouvre droit au contentieux sous le régime en vigueur, n’interviendra désormais et exclusivement qu’après l’examen des recours.
De la sorte, l’annonce des résultats par l’Autorité administrative marquera pour sa part, le début du contentieux électoral par voie de recours auprès du juge électoral.
C. Vacance de pouvoir présidentiel et période de transition de l’article 13 : la phase transitoire désormais prorogée à 60 jours au lieu de 45 actuellement en vigueur.
Jusqu’en Juin 2009 dernier, le Gabon n’avait jamais expérimenté les dispositions de l’article 13 de sa Constitution, relatives à la « vacance du pouvoir présidentiel ». Surpris par le brusque décès de son Président de la République, le pouvoir exécutif intérimaire disposait en effet d’un délai constitutionnel de 45 jours pour organiser de nouvelles élections présidentielles. Ce délai qui s’est avéré insuffisant à l’épreuve des faits, avait entrainé une saisine à ce sujet, de la Cour Constitutionnelle, laquelle y avait répondu en optant pour une prolongation du délai de transition en raison des carences constatées en la matière, dans les textes en vigueur.
C’est en tirant les leçons de cette expérience, que le projet de réforme modifie l’article 13 de la Constitution, et fixe à présent à soixante (60) jours, la durée de la période de transition.
D. Le renforcement des pouvoirs du Président de la République, en particulier en période de crise grave : révision des articles 22 et 26 de la Constitution
D’abord s’agissant de l’article 22, le projet prévoit une reformulation de l’article 22 de la Constitution relatif à certains domaines d’intervention du Chef de l’Etat. Jusque-là porté sur les forces armées et les forces de sécurité, la future réforme intègre désormais à cet article, les forces de défense.
Quant à l’article 26 de la Constitution, «synonyme » gabonais de l’article 16 de la Constitution française qui régit les « pleins pouvoirs », sa réécriture par le projet de réforme, permet de renforcer les capacités opérationnelles du Président de la République, pour rétablir le fonctionnement régulier des pouvoirs publics constitutionnels, en cas de troubles graves menaçant l’indépendance et l’intégrité du territoire.
V. Les Pouvoirs Législatif et Judiciaires : Entre renforcement et équilibre constitutionnels
Dans son projet de société intitulé « l’Avenir en Confiance », le Président gabonais ALI BONGO ONDIMBA esquissait déjà les prémices d’une révision de la Norme Suprême dans le but primordial de renforcer les capacités de son pays en matière de Droit. En effet, la Consolidation de l’Etat de Droit est hissée au premier rang des 9 axes constituant le projet présidentiel gabonais, en ce qu’il est un préalable nécessaire à l’émergence d’un Etat fort avec des institutions rigides et adaptées aux ambitions d’un Gabon qui se veut émergent.
Aussi la première institution de ce pays y exprimait-t-il déjà le désir et la volonté de rééquilibrer les pouvoirs constitutionnels entre l’exécutif, le législatif et la judiciaire, dont il convenait de repréciser les rôles et les missions régaliennes, tout en veillant à renforcer les capacités du Parlement et de la justice pour leur permettre de jouer efficacement leurs rôles.
C’est dans cette perspective que le Parlement verra ses pouvoirs renforcés, d’abord par l’élargissement du domaine de la loi, qui va désormais régir dans le détail, les modalités pratiques relatives à l’organisation des opérations de recensement, la procédure de prestation de serment du Chef de l’Etat et le réajustement du régime électoral de l’Assemblée Nationale ainsi que celui du Sénat.
A ce titre, la réforme prévoit que pour des nécessités de flexibilité et d’efficacité de l’action des pouvoirs publics, le renouvellement intégral des Chambres du Parlement aura dorénavant lieu un mois au moins et six (6) mois au plus, avant la fin du mandat des membres de la Chambre concernée, grâce à une réécriture de l’article 35 alinéa 5 de la Constitution.
En revanche, le pouvoir réglementaire incarné par le Gouvernement, sera désormais dépositaire de l’autorité de création ou de suppression des établissements et services publics autonomes. Ainsi, l’article 47 de la Constitution qui régit les rapports entre les pouvoirs exécutif et législatif sera réadapté.
S’agissant du Pouvoir Judiciaire, la réforme s’est orientée dans le sens d’assurer un équilibre des pouvoirs, par l’association des Magistrats dans la conduite du Conseil Supérieur de la Magistrature. Celle-ci s’illustre par l’institution d’une vice-présidence au sein du Conseil Supérieur de la Magistrature, qui sera assurée dans un ordre rotatif déterminé par la loi, par chaque président des Hautes Cours.
A l’aune de ce qui précède, la décision d’apporter des changements dans le contenu matriciel de la Norme Suprême gabonaise n’a rien de surprenant. La Constitution est un ensemble de règles que se donnent les peuples à un moment de leur évolution. A la lumière de l’expérience, des nouvelles réalités, des aspirations de la société qui se manifestent, le besoin d’apporter des améliorations au système existant se fait, plus que jamais sentir. Le Chef de l’Etat gabonais fut d’ailleurs le premier à le consentir pour car le Gabon veut être un pourvoyeur principal de la « Banque Internationale de la Démocratie. »
Tout cela, pourrais-je rajouter encore, consolidera les capacités de l’Etat afin de le rendre fort et homogène et lui permettre de relever les défis et objectifs du millénaire, d’affronter les dangers de la mondialisation et d’atteindre le développement et la prospérité. La préoccupation centrale est de remédier aux insuffisances constatées et qui ont été à maintes reprises signalées aussi bien par le pouvoir politique que la société civile.
Eu égard à tout ce qui précède, Nous, citoyens Gabonais, respectueux des institutions, exprimons notre profonde indignation quant aux attaques dont notre président, Ali Bongo Ondimba, est l'objet ;
Condamnons fermement cette manière d'agir et de faire du gang de l'UN à travers son chef, Zacharie Myboto. Le peuple Gabonais Républicain, mettra toujours un point d'honneur à défendre son président Ali bongo ondimba et son pays.
Et aujourd'hui, étant donné les circonstances,nous renouvellons notre soutien sans faille au président de la République Gabonaise, son Excellence ALI BONGO ONDIMBA , et l'encourage à poursuivre ses efforts, de modernisation de notre cher et beau pays et de consolidation de l'unité nationale.
Vive le président ALI BONGO ONDIMBA.
Vive le Gabon.
MICHEL OGANDAGA .
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L’IMPASSE EN CÔTE D’IVOIRE
L’ensemble des analystes et observateurs pose la question « Comment sortir de l’impasse en
Côte d’Ivoire ? ». Il faut sans doute rappeler pourquoi la Côte d’Ivoire est dans l’impasse.
QUELQUES RAPPELS POUR COMPRENDRE LA SITUATION
La Commission électorale indépendante (CEI) est une institution administrative chargée de
fournir les résultats provisoires des élections, le Conseil constitutionnel étant la juridiction
habilitée à proclamer les résultats définitifs.
La composition de la CEI a été déterminée à l’origine, en janvier 2003, par les accords de
Marcoussis entérinés par la Conférence dite de Kléber à Paris. Des mouvements armés,
aujourd’hui disparus, y étaient représentés à l’égal des formations parlementaires. Dès le
départ, cette institution dite indépendante reproduisait les antagonismes de l’échiquier
politique ivoirien. Cette composition a été modifiée à la marge lors de discussions ultérieures
(Accra, Pretoria).
Contrairement à ce qui est souvent affirmé dans les médias, la CEI, institution
ivoirienne n’est pas paritaire. Elle est éminemment défavorable au Président sortant
Laurent Gbagbo, candidat de la majorité présidentielle.
En effet, le présidium de la CEI fort de 5 membres compte 4 représentants pro-Ouattara
contre 1 pro-Gbagbo. Il y a 16 commissaires pro-Ouattara contre 6 pro-Gbagbo. Les 19
Commissions électorales régionales sont contrôlées par des pro-Ouattara et sur les 415
commissions électorales locales, 380 sont contrôlées par des pro-Ouattara contre 35 par des
pro-Gbagbo.
Pour limiter ce déséquilibre, il était convenu que la CEI fonctionne par consensus et que les
résultats du scrutin soient fournis sur la base d’un double comptage, manuel et électronique.
Le Conseil constitutionnel, dont la création est un des éléments des réformes d’Etat engagées
par Laurent Gbagbo pour doter le pays d’institutions juridiques conformes au standard
républicain, est composé selon les mêmes procédures que le Conseil constitutionnel en
France. Il est présidé et composé de juristes ivoiriens éminents et non de simples partisans
comme nombre d’observateurs le laissent entendre.
LES RAISONS DE L’IMPASSE
La CEI n’a pu proclamer de résultats provisoires dans le délai de trois jours qui lui était
imparti. Il revenait, dès lors, au Conseil constitutionnel de proclamer les résultats définitifs
sur la base des données transmises par la CEI. Alors que le Président de ce Conseil annonçait
à la télévision, le jeudi 2 décembre, cette procédure, le Président de la CEI, M. Youssouf
Bakayoko, non entouré des commissaires de la CEI, proclamait hors délai des résultats
provisoires à l’Hôtel du Golf, devenu le quartier général du candidat du RHDP Alassane
Ouattara. Il accordait 54,1 % des suffrages à Alassane Ouattara contre 45,9% à Laurent
Gbagbo.
Fruit du comptage manuel, ces résultats entérinaient une fraude manifeste révélée par le
comptage électronique. En effet, sur les 20 073 procès-verbaux de bureaux de vote, plus
de 2000 ont été rejetés car ils comportaient un nombre de votants supérieur au nombre
d’inscrits.
La scène du mardi soir 1 er décembre où l’on a vu deux représentants de la majorité
présidentielle empêcher le porte-parole de la CEI, proche de Ouattara, de lire les résultats des
trois premières régions, (dont deux étaient d’ailleurs favorables à L. Gbagbo) s’explique par
le fait qu’à ce moment les responsables du comptage électronique venaient à peine de
récupérer les données après un bras de fer de 48 heures avec le Premier ministre et le
Président de la CEI qui feignaient de s’étonner de cette situation. Les données ont été
enregistrées par le système électronique dans la nuit du mardi au mercredi seulement.
La fraude, révélée par le comptage électronique, étant manifeste dans les régions du
Nord, la CEI ne pouvait plus fonctionner par consensus dans la journée du mercredi 1
er décembre. D’où la proclamation solitaire du Président de la CEI, le lendemain au
quartier général du candidat Ouattara, pour frapper par avance de suspicion les
décisions à venir du Conseil constitutionnel.
Le Conseil constitutionnel a fonctionné strictement sur des bases juridiques en analysant les
recours déposés par la majorité présidentielle qui portaient sur environ 600 000 voix.
Sur 16 des 19 régions représentant plus de 85 % de l’électorat les résultats de la CEI
confirmés par le Conseil constitutionnel donnent 2 038 000 voix à Laurent Gbagbo, soit 52,6
% et 1 837 173 voix à Alassane Ouattara soit 47,39 % des voix.
Les recours déposés par la majorité présidentielle et retenus par le Conseil constitutionnel ont
conduit à l’annulation de 7 des 11 départements dans 3 des 5 régions du Nord, à savoir les
départements de Boundiali, Ferkéssédougou, et Korhogo dans la région des Savanes, les
départements de Bouaké, Dabakala et Katiola dans la région de la Vallée du Bandama, et le
département de Séguéla dans la région du Worodougou.
Les annulations se fondent essentiellement sur le fait que les représentants de la majorité
présidentielle ont été physiquement empêchés d’accéder aux bureaux de vote ou en ont été
expulsés. Cela a permis de bourrer les urnes. On constate en effet, que dans les régions du
Nord, le nombre de votants est souvent supérieur au nombre d’inscrits et que le nombre de
suffrages exprimés a éré encore plus important au second tour qu’au premier (+ 10,31 % dans
la région du Bafing, + 13,94 % dans le Denguélé, + 10,65 dans les Savanes et + 13,62 dans le
Worodougou) alors que le jour du scrutin, tous ceux qui le suivaient soulignaient que la
participation était en baisse.
De plus, les éléments des Forces armées des Forces nouvelles (FAFN) sont sortis armés le
jour du second tour alors qu’ils étaient officiellement cantonnés et désarmés depuis la fin du
mois de septembre dans les camps de Bouaké, Korogho, Séguéla et Man.. Les Forces de
l’ONUCI ne se sont jamais interposées et le vote s’est fait le plus souvent sous la contrainte
dans les régions du Nord. Les partisans de la majorité présidentielle ont été pourchassés,
soumis à des violences, leurs représentants parfois séquestrés. Une représentante a même été
battue à mort à K
La volonté de fraude des partisans d’Alassane Ouattara dans les régions du Nord est
incontestable, même si elle semble avoir échappé aux observateurs de l’Union européenne.
Les violences et irrégularités graves ont été relevées par la mission des observateurs de
l’Union africaine et des témoignages très nombreux ont étayé les recours de la majorité
présidentielle.
Le scrutin s’est déroulé de façon équitable dans le reste du pays et le candidat Ouattara n’a
déposé aucun recours. Sur cette base, qui concerne plus de 80 % de l’électorat, il a été dit très
officiellement par l’ONUCI que le scrutin était globalement démocratique, mais la fraude au
Nord a été de nature à inverser les résultats du scrutin de ce second tour.
LE RÔLE DE LA COMMUNAUTÉ INTERNATIONALE
La prise de position immédiate, le vendredi 3 décembre, du représentant spécial du secrétaire
général des Nations Unies, M. Young-jin Choï, ne reconnaissant pas les résultats donnés par
la seule juridiction ivoirienne habilitée à proclamer les résultats définitifs, viole la Charte de
l’ONU qui réaffirme dans son action le respect des institutions d’un pays souverain. La
certification du processus électoral suppose que le déroulement du processus électoral est
conforme à la Constitution et au code électoral que les Ivoiriens se sont souverainement
donné.
En choisissant de valider les résultats provisoires d’une institution administrative, la
Commission électorale indépendante, où la majorité présidentielle était minoritaire de par la
volonté de la communauté internationale, le représentant de l’ONU a donné un signal fort à
l’ensemble des puissances occidentales. En premier lieu, la France et les Etats-Unis, par la
voix de leur Président respectif, MM. Sarkozy et Obama, Pourtant la veille, dans la soirée du
2 décembre, l’Elysée précisait dans un communiqué « il appartient désormais au Conseil
constitutionnel de proclamer les résultats définitifs dans le strict respect de la volonté
clairement exprimée par le peuple ivoirien ». Ce respect signifie-t-il que le Conseil
constitutionnel de Côte d’Ivoire devait avaliser la fraude évidente des régions du Nord
entérinée par la Commission électorale indépendante ?
Mandaté par l’Union africaine, l’ancien Président sud-africain Thabo M’Béki a conduit une
médiation de 48 heures, les 5 et 6 décembre. On sait les relations difficiles entre Thabo Mbéki
et l’actuel Président sud-africain Jacob Zuma qui se sont livrés jadis un duel sans merci au
sein de l’ANC. Avant même que Mbéki dépose ses conclusions, la Communauté des Etats
d’Afrique de l’Ouest, fortes de 16 pays membres, (avec 7 chefs d’Etat sur 13 délégations
présentes) s’est dépêchée de soutenir la position des puissances occidentales.
La Russie (Tchétchénie oblige) n’a pas résisté longtemps au Conseil de sécurité, plongeant la
Côte d’Ivoire présidée par Laurent Gbagbo dans un isolement diplomatique complet. Le 13
décembre, l’Union européenne s’est engagée dans un processus de sanctions.
Ce bras de fer entre la Côte d’Ivoire qui s’est remise au travail et la communauté
internationale dont l’unanimisme immédiat au nom de la vertu démocratique peut sembler
suspect peut déboucher sur des affrontements gravissimes. Unanimisme suspect quand on voit
le pudique et assourdissant silence des Etats-Unis, de la France et de la communauté
internationale face aux élections législatives en Egypte et à la réélection dans son pays du
médiateur de nombre de crises africaines, M. Blaise Compaoré, avec plus de 80 % des voix
dès le premier tour, lui permettant de rester à la tête du Burkina Faso pendant 28 ans.
Le Président Gbagbo a-t-il commis l’irréparable en Afrique en faisant tout pour mettre en
place des institutions républicaines et en laissant se développer un processus électoral de
façon ouverte sur la base d’une présomption de bonne foi à l’égard de son principal adversaire
politique pour qui les institutions financières internationales qu’il a servies, les Etats-Unis, la
France ont toujours eu les yeux de Chimène.
Cette situation sans précédent en Côte d’Ivoire pose avec acuité le rôle historique de l’ONU
sur le continent africain et d’une certaine façon sa crédibilité aux yeux de tous les citoyens de
la planète. Facteur de paix et de sécurité comme l’expriment ses textes ou garant des intérêts
des puissances et d’un ordre mondial injuste et inégalitaire.
Ce n’est que quarante ans après les indépendances africaines qu’a été mis à jour le jeu trouble
de l’ONU dans l’assassinat, le 19 janvier 1961, au Congo Kinshasa du Premier ministre
Patrice Lumumba, défenseur de la souveraineté de son pays. Un demi-siècle plus tard, en
2010, la méthode est plus policée pour écarter un dirigeant politique jugé indocile, même si
tout son parcours s’est inscrit dans la conquête de la démocratie et la mise en place
d’institutions républicaines souveraines. C’est effectivement une quasi exception sur le
continent africain.
Paris, 14 décembre 2010
Guy LABERTIT
Ancien délégué Afrique du PS (1993-2006)
Auteur aux éditions « Autres Temps » de
« Adieu, Abidjan-sur-Seine », les coulisses du conflit ivoirien (2008)
« Côte d’Ivoire, sur le sentier de la paix » (2010)
Bonjour à tous,Comme vous le savez, chaque année, les membres et sympathisants d'Espace Gabon-Nord se retrouvent le 31 décembre autour d'un repas et aux sons de la musique de chez nous, afin de célébrer ensemble la nouvelle année.L'année dernière, l'association a expérimenté "l'Arbre de Noël"; il s'agissait d'un après-midi de jeux, détente et de remise de cadeaux aux enfants de quelques ressortissants gabonais, dans la journée du 31.
Face aux succès de ces événements, nous souhaiterions poursuivre cette tradition et comptons sur votre soutien et votre participation massifs. Pour que la soirée réponde aux attentes de tous, une petite collaboration vous est demandée, et s'élève cette année à la modique somme de vingt euros(20€).Les membres du bureau sont à votre disposition pour collecter vos cotisations; nous contacterons directement ceux d'entre vous dont on a les coordonnées, mais vous pouvez aussi vous manifester, le plus tôt possible, sur Facebook, par mail (espacegabonnord@yahoo.fr) ou par téléphone:
- Cendrine: 06.50.02.79.62
- Claude:06.20.14.13.01
- Loïc: 06.65.28.91.35
- Karen: 06.59.12.24.21
- Cédric:06.70.33.15.24
- Marceau: 06.14.91.81.06
- Prince: 06.42.49.66.16
Nous attendons donc vos réactions et espérons que vous partagez notre enthousiasme pour ce magnifique moment.
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