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posté le 06-10-2010 à 00:06:01 GMT +2

A LA MEMOIRE D'EL HADJ OMAR BONGO (I)

Annotations sur le discours du président de la République gabonaise, Président en exercice de l'OUA  à la 32e session ordinaire de l'Assemblée Générale des Nations


 

 

 

 

"Dans ce domaine des fauves

qu'est la lutte pour la suprématie internationale,

nul n'y consent d'un coeur léger."

 

Omar BONGO

 

 

 

 

***

 

Un peu plus d'un an après la mort d'El Hadj Omar Bongo, le temps est venu, pour un Citoyen né durant son tout premier mandat, de rendre hommage au seul Chef qu'il aura connu durant sa prime enfance et sa phase de formation morale et scolaire.

 

Quelques éléments du présent exposé furent retenus dans mon Mémoire de Maîtrise en Droit Public à la bien nommée Université Omar Bongo ("Essai sur la problématique de la réforme de l'ONU à travers le Conseil de sécurité: Arguments-Limites et Perspectives", Juillet 2001)*. Mais la substance de ce travail repose sur des annotations visant singulièrement un discours qui passe parmi les plus clairvoyants et plus révolutionnaires que j'ai pu lire du défunt président de la République.

 

En effet, à l'occasion de la 32e session ordinaire de l'Assemblée Générale de l'ONU, Omar Bongo fait une déclaration que d'aucuns qualifieraient de discours fleuve, le 14 Octobre 1977 à New York. L'effervescence de la Société internationale autour de crises que le monde croit aujourd'hui découvrir m'amène à lui rendre hommage à travers le rappel et le commentaire de ce florilège d'apophtegmes.

 

Les archives du quotidien L'Union (http://union.sonapresse.com/) m'ont permis de retrouver le texte dont j'avais tant besoin pour saluer enfin la Mémoire du Chef. Des remerciements sont donc de rigueur à l'endroit de la société Sonapresse.

 

Au nombre des thématiques posées, il en est un une mine, toutes aussi intéressantes et essentielles les unes que les autres, mais qu'il importe de distinguer en quatre (4) séries. Car si le discours d'Omar Bongo commence par souligner l'exercice difficile de la Souveraineté internationale (I), il est surtout marqué par des revendications révolutionnaires en matière de réforme du Conseil de sécurité (II); et volontairement offensif en ce qui concerne les conditions de la paix et de la sécurité internationales (III). A ces premiers mouvements doit impérativement s'ajouter le plaidoyer pour l'innocence de l'Afrique (IV).

 

 

(I)-Le difficile exercice de la souveraineté internationale

Du haut de la Tribune de la 32e Assemblée Générale des Nations Unies, M. Bongo engage ce discours mémorable sur le champ du difficile exercice de la Souveraineté, substratum de l'Etat dans la sphère interne et sur la scène internationale. La première offensive, sous forme de plaidoyer pour les pays étrangers aux rivalités de(s) puissance(s), concerne l'éloge de l'éthique sacrée du non-alignement (A). La seconde salve est manifestée par l'accueil chaleureux de Djibouti et du Viet-Nam en tant que Membres de l'ONU (B).

 

 

A)-L'éloge de l'éthique sacrée du non-alignement

L'audace qui caractérise le discours d'Omar Bongo lors de cette session se manifeste d'emblée, avec les salutations d'usage. Les formules de comitas gentium (Cf. http://africanostra.vefblog.net/LA_COURTOISIE-INTERNATIONALE)* sont tout aussi émouvantes que percutentes.

 

Ainsi, à l'égard de la présidence de la 32e session, lance-t-il: "j'éprouve le plus grand plaisir à vous féliciter, Monsieur le Président, pour votre brillante élection" (L'Union n° 542, 15 et 16-10-1977, p.4)*. Puis, poursuit-il: "Je salue en vous celui dont l'expérience, le tact et la modération s'exercent par-delà l'égoïsme sacré des Etats, et sont un gage sûr pour le succès de ces travaux de la 32e session ordinaire de l'Assemblée Générale de notre organisation." Un tel propos liminaire annonce des couleurs.

 

En effet, Omar Bongo ne compte pas s'arrêter à ces formules d'usage. Car on l'entend aussitôt renchérir sur le principal sujet de ces amabilités faites au nom du GABON et d'un certain nombre de pays africains en célébrant la nationalité du Président et son Etat, qui passait alors comme le symbole de la résistance des Nations libres:

 

"La Yougoslavie est en effet chère à nos coeurs. Elle symbolise pour nous l'éthique sacrée du non-alignement. Elle n'est pas seulement non-alignée par la manière dont elle développe ses relations avec les pays d'Afrique, d'Asie et d'Amérique Latine. Elle est non-alignée, globalement, dans sa démarche constante et son comportement international, dans ses rapports et ses négociations avec les grandes puissances du monde."

 

M. Bongo conclut sur ce point précis par la justification de l'adhésion de l'Afrique à la logique du libre arbitre face aux démocraties occidentales et à l'empire communiste: "C'est là, de toute évidence, une attitude conforme aux aspirations des Peuples Africains." Fait remarquable, le Chef de l'Etat dit bien "Peuples" et non "Etats"!

 

Ce passage est symptomatique des difficultés qu'éprouvent toujours les Etats africains à exercer sur la scène publique internationale cet attribut fondamental des Sociétés étatiques qu'est la Souveraineté. La confrontation, l'inévitable confrontation entre l'aéropage des Etats nés de la décolonisation et la vieille-garde, goguenarde, assise sur ses acquis en termes d'impérium, de démocratie et d'industrialisation, laisse entrevoir un malaise persistant dans l'expression de l'Identité internationale des nouveaux-venus.

 

La recherche d'alliances apparaît donc essentielle, sinon pour exister, tout au moins pour coexister dans l'univers austère et suspicieux secreté par les manipulations de la Guerre froide.

 

L'accueil réservé par Omar Bongo aux deux nouveaux Membres des Nations Unies, admis en cette session, est chargé de sens. Car il confirme la difficulté congénitale des "Conscrits" post-coloniaux à évoluer sur la scène internationale.

 

 

B)-L'accueil chaleureux de Djibouti et du Viet-Nam en tant que Membres de l'ONU

En effet, tout en se réjouissant de l'accession à l'Indépendance de Djibouti et du Viet-Nam (anciennes colonies françaises, faut-il le rappeler?), le président de la République du GABON et Président de l'Organisation panafricaine n'en rate pas l'occasion pour prévenir les deux nouveaux Membres des Nations Unies des tribulations de la Société internationale; et surtout, relever l'accroîssement consécutif de la légitimité et du changement de l'ONU.

 

Ainsi, observe-t-il que "depuis la dernière session de [...] l'Assemblée, un certain nombre de pays ont accédé à la Souveraineté internationale..." En conséquence, ajoute-t-il: "Je tiens à les féliciter très sincèrement et à leur offrir, au nom de l'O.U.A., tous nos voeux de succès dans le difficile exercice de la Souveraineté internationale." Le sacerdoce auquel le GABON s'est lui-même voué à ce sujet n'est pas négligeable dans cette appréciation.

 

A voir de plus près la suite du discours du 14 Octobre, l'ensemble des thématiques défendues par le président de le défunt président de la République est innervé des vertus de la Souveraineté internationale. Il en est notamment ainsi de ses revendications les plus révolutionnaires: la réforme du Conseil de sécurité.

 

 

(II)-Des revendications révolutionnaires en matière de réforme du Conseil de sécurité

 

 

(à suivre)

 

 

 

Arthur BENGA NDJEME,

Paris, le 05 Octobre 2010, 12:20

 

 

 

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posté le 05-10-2010 à 10:21:29 GMT +2

QUOTIDIEN L'UNION DU 5 OCTOBRE

 

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posté le 05-10-2010 à 04:28:50 GMT +2

JE T'AI CHOISIE PARMI MILLE

La pródiga






 

Yo te escogí entre todas las mujeres
para que repitieras
sobre la tierra
mi corazón que baila con espigas
o lucha sin cuartel cuando hace falta.

Yo te pregunto, dónde está mi hijo?

No me esperaba en ti, reconociéndome,
y diciéndome: «Llámame para salir sobre la tierra
a continuar tus luchas y tus cantos»?

Devuélveme a mi hijo!

Lo has olvidado en las puertas
del placer, oh pródiga
enemiga,
has olvidado que viniste a esta cita,
la más profunda, aquella
en que los dos, unidos, seguiremos hablando
por su boca, amor mío,
ay todo aquello
que no alcanzamos a decirnos?

Cuando yo te levanto en una ola
de fuego y sangre, y se duplica
la vida entre nosotros,
acuérdate
que alguien nos llama
como nadie jamás nos ha llamado,
y que no respondemos
y nos quedamos solos y cobardes
ante la vida que negamos.

Pródiga,
abre las puertas,
y que en tu corazón
el nudo ciego
se desenlace y vuele
con tu sangre y la mía
por el mundo!
*
Pablo NERUDA,
Vingt poèmes d'amour et une chanson désespérée, Gallimard, Op. cit., pp.194-197
***
La généreuse

 

 

 

Je t'ai choisie entre mille
pour que tu te dédoubles
sur terre;
mon coeur qui danse avec panache
ou lutte avec rage quand sonne l'heure du combat
*
Je te pose la question: où est mon héritier?
Ne m'attendait-il pas en toi, me reconnaissant,
me disant: "Fais-moi venir sur terre
pour continuer tes combats et tes hymnes"?
*
Donne-moi mon héritier!
*
L'aurais-tu égaré dans les abysses
du plaisir, ô prodigue
ennemie,
aurais-tu oublié que tu es venue à ce rendez-vous,
le plus intense, auquel
tous deux, unis, continuerons à parler
à travers sa bouche, ma chérie?
Même ce que
nous n'avons pu commencer à nous dire?
*
Quand je t'entraîne dans un magma
de feu et de sang, et que la vie
se duplique en nous,
assure-toi
que quelqu'un ne nous appelle
comme personne n'a jamais osé le faire,
et que nous ne répondons pas
préférant être seuls et veules
face à cette vie qu'on rejette.
*
Prodigue!
ouvre tes entrailles,
et qu'en ton sein
ce noeud aveugle
se libère et voyage
à travers ton sang et le mien
unis pour la vie!
*
Version d'Arthur BENGA NDJEME
Paris, le 05 Octobre 2010, 04:11
 


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posté le 04-10-2010 à 10:34:22 GMT +2

L'UNION DU 4 OCTOBRE 2010

 

 

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posté le 04-10-2010 à 00:28:42 GMT +2

LE BONHEUR DES UNS FAIT LE MALHEUR DES AUTRES

FABLE du cheval malade et du cochon

 

 

 

 

 

 

A la ferme, le cheval est malade

Le vétérinaire dit au paysan : 

"Je lui injecte un remède et si dans trois jours il ne s'est pas remis,

il faudra l'abattre."

Le cochon qui a tout entendu, dit au cheval:  "Lève-toi !"  

Mais le cheval est trop faible pour se lever.

Le deuxième jour le cochon dit: "Lève-toi vite !"   

Le cheval est toujours aussi faible.

Le troisième jour le cochon dit: "Lève-toi, sinon il vont t'abattre !" 

 Alors dans un ultime effort, le cheval se lève.

 

 Heureux du résultat, le paysan dit:

"Faut fêter ça, tuons le cochon !"
 

 


Moralités :

Toujours s'occuper de ses affaires

Le bonheur des uns fait le malheur des autres 

 

[envoi de Dr Ziad A. , Liban]

 


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