La Nation

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posté le 21-01-2010 à 23:28:23 GMT +1

LUMIERE DANS LES RUES D'OYEM

A présent qu’Il est bel et bien né

 

 

**

  

Hosanna ! à présent que le Fils de Bethléem

Est né et qu’Il nous propose le Monde en tandem,

Nous irons ensemencer la Bonne Nouvelle,

De l’Ethiopie à la Ville Eternelle;

Ensemencer!

 

*

Nous irons louer l’Eternel dans les rues d’Oyem,

Sous Souveraineté de l’Héritier de Sem !

Hosanna ! La Vérité autrefois proscrite,

Est sortie des mausolées et des sombres cryptes;

Louer!

 

*

  A vous, enfants du Cabinda, de Jérusalem,

Mangez ce Grain trié de l’ivraie à Bethléem !

Orphelins de Freetown et de Libreville,

Quittez ce soir votre dépendance servile;

Quittez!

 

*

 

  A vous, amateurs, gourmets, friands de tendres nems,

Trouvez en ce Corps Pur de l’Agneau de Bethléem,

De quoi flétrir les fruits des sombres abysses !

Et vous, assoiffés, voici le Divin Calice;

Trouvez!

 

*

 

Hosanna ! Fils du Montana, des rues de Harlem,

Buvez à l'envi à la Vigne de Bethléem!

L’ivresse des Grâces prospères, éternelles

Est du sain lait de la Divine Maternelle;

Buvez!

 

*

Ô Peuple de Sion ! Ô Peuple du Woleu-Ntem !

Accueillez donc en vos seins, le Vent de Bethléem !

Vent impétueux, qui, à travers la Lorraine,

Me soulève de ma misère souterraine;

Accueillez!

 

*

Hosanna !Peuples d'Afrique, jetez vos totems !

La Lumière ou La Vie vient de Bethléem ;

Les Cieux se sont déjà ouverts à notre âme

Et Le Christ en est  le précieux Sésame;

Jetez!

 

 

 

**

 

  Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 21.I.2010, 23h18 

 


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africanostra  le 22-01-2010 à 02:45:28  #   (site)

Je t'en remercie Djitte;
Voyons-nous à la Maison de Quartier demain après-midi autour de seize heures pour convenir d'un projet.
Excellente journée à toi.

D  le 22-01-2010 à 02:17:29  #   (site)

Arthur, j'aimerais que l'on se rencontre très rapidement pour discuter d'un projet possible sur le quartier saint Nicolas.
Vents de lorraine sur les aventures partagées nous permettraient de travailler ensemble sur du lien social autour de Malika.
Ce joli poème hivernal devrait être lu par ma voix, si tu le permet il ya un travail à faire pour que tes poésies soient entendu.

 
 
posté le 21-01-2010 à 07:07:41 GMT +1

L'HERITAGE POLITIQUE: UN COFFRE-FORT VIDE?

DE L’HERITAGE POLITIQUE

    

 

 

***

On a pu dire, sur cette tribune (africanostra, 16.01.2010), que l’héritage politique pouvait prendre l’apparence du testament du nœud de vipères (Mauriac). En fait, il en prend souvent la forme et on peut cerner cette notion d’héritage politique  sur deux points. On y distingue, le Dauphin – personne clairement désignée par le Chef comme successible ou héritier présomptif– et les Successeurs – hommes ou femmes postés à une fonction régalienne ou stratégique, pressentis par le Chef comme capables d’assumer la Fonction suprême.

En réalité, les règles de la démocratie et de l’Etat de droit, qui exigent une dévolution transparente et légale du pouvoir, orientent les dirigeants contemporains en fin de règne à privilégier l’option de la Pléiade. Celle-ci consiste à multiplier le nombre de Successeurs, sans Successible clairement identifié. Ainsi, le fruit de l’héritage politique prend-il la forme d’une fente, à la manière de la succession patrimoniale. En effet, la succession politique comprend également une sorte de division des biens en ligne paternelle et ligne maternelle, le testateur disparu ou en fin de règne étant lui-même héritier d’un ou plusieurs auteurs. A chacun donc selon ses mérites ou selon le degré d’estime du Chef !

A ce titre la succession politique comprend aussi divers types d’héritiers :

-L’acceptant, prend la qualité d’héritier purement et simplement ou sous bénéfice d’inventaire (Vocabulaire Cornu, p.446).

-L’apparent, « passait aux yeux de tous comme l’héritier des biens qu’il possédait et dont les actes accomplis avant son éviction par le véritable héritier peuvent être maintenus pour la sécurité des tiers de bonne foi » (Idem, p.61). Et en matière politique, le "tiers de bonne foi", c'est bien le Peuple et/ou la Nation car ne faisant confiance qu'à ce qu'on lui présente;

-Quant au bénéficiaire, il en accepte les biens sous bénéfice d’inventaire (droit de n'être tenu que des dettes dont la valeur n'excède pas celle des biens reçus);

-L’institué est le légataire désigné par le testateur ;

-Le préférable désigne celui qui occupe un rang prioritaire en raison de considérations ou de critères personnels ;

-Le présomptif s’entend de l’héritier qui y a déjà vocation, du vivant même de l’auteur. Ces deux dernières catégories renvoient bien à la figure du Dauphin ou du candidat investi par le Parti au pouvoir.

Ensuite, il y a l’héritier pur et simple, qui assume dettes héréditaires et legs, y compris ultra vires ou au-delà de l’actif de la succession (Ibidem, p.447). D’un autre côté, la politique peut tout également comporter des héritiers subséquent (très éloigné dans le rang), réservataire (bénéficie d’une quotité prévue par la loi) ou renonçant (répudie la succession), en cas de conflits potentiels ou de pressentiment d’une succession piégée !

 

Cette stratégie de la fabrication tous azimuts des héritiers, en permettant au testateur de prolonger en toute tranquillité son règne sur fond de rivalités successorales, donne souvent lieu à la victoire finale du plus affûté ou du mieux aguerri. Que le meilleur gagne donc! Cependant, la réalité est tout à fait paradoxale. A l’image du fameux jeux télévisé : Le maillon faible, c’est bien souvent le meilleur qu’on élimine ou qui se fait avoir! Pourtant, un autre aspect de l’héritage politique, que l’on a tendance à négliger, est constitué par la responsabilisation sibylline de la Grande figure de l’opposition.

Lorsque le gouvernant en place se résout souvent à tolérer le leader de l’opposition, il lui accorde un soutien tacite, au regard des capacités d’homme d’Etat démontrées durant leur (s) confrontation (s). L’ancien dirigeant peut ainsi, en cas de retraite volontaire ou institutionnelle, s’abstenir d’appuyer un membre de sa propre famille politique et accorder son soutien à un ancien rival. Dans tous les cas, il est fréquent de constater que cet héritage est bien souvent un coffre-fort vide (A), parfois serti de diamants (B).

 

(A)Un coffre-fort vide…

En parlant d’héritage politique comme d’un coffre-fort vide, l’image qui vient tout de suite en tête est celle de la leçon d’imprudence donnée par le maître de Calèse à ses héritiers. En effet, en lieu et place d’un trésor, il pensa leur léguer un coffre-fort vide : « coup de théâtre préparé de longue main pour se venger d’une famille aux yeux de qui il n’est que le possesseur détesté d’une fortune supposée énorme » (Mauriac, note éditeur).

 

De leur vivant ou durant leur mandat, les dirigeants pressentent bien aisément qu’au sein de la cour, la plupart des serviteurs dévoués sont en réalité des prétendants, voire des concurrents aux dents acérées. Alors, savent-ils que le principal moteur de leur dévouement est moins leur amitié et amour, que «[l’]intérêt, puissant ressort caché sous le voile de bons sentiments » (Mauriac, Op. cit.). L’héritage en forme de coffre vide règle, d’une manière radicale, ce jeu de cache-cache.

 

Une autre variante de ce « vide » peut être tout à fait le contraire : une profusion de passif, à laquelle l’héritier aura à répondre, comme il est indiqué dans notre réflexion antérieure (africanostra, 16.01.2010). Ainsi, la vacuité doit-elle être entendue au sens d’absence de richesses et non pas de dettes. Le successeur hérite-t-il alors des rébellions armées, mouvements syndicaux, anciens opposants à l’affût et des aigris de tout poil. Il s’agit, à bien des égards, d’ « une bombe à retardement » (Mauriac, Op. cit., p.12). Telle est la situation du successeur qu’ont pourrait qualifier d’ « héritier pur et simple ».

 

Il convient donc, pour les héritiers putatifs d’un homme politique ou homme d’Etat, de prendre toute la mesure d’une succession qui peut, en pratique, tourner à la désillusion ; même si quelques circonstances favorables font observer que ce « coffre-fort vide » est parfois serti de diamants.

 

  (B)…parfois serti de diamants

La malle sèche que constitue souvent l’héritage politique est parfois sertie de quelques pierres précieuses, au nombre desquelles une clientèle politique, un réseau d’alliances et une réelle fortune matérielle et financière. Pour ne parler ici que des éléments à caractère politique, il est important de souligner que l’ancien dirigeant, bien que créant inévitablement des déceptions et des frustrations, ne laisse pas moins un nombre significatif de partisans, sympathisants et autres admirateurs. Ces groupements humains constituent une clientèle politique, qui sert souvent de fondation au nouveau Pouvoir.

En outre, celui-ci peut compter sur le réseau d’alliances tissé par le testateur, à l’instar des fameuses ou fumeuses « majorités présidentielles » qui fleurissent en Afrique comme des cerisiers. En dehors du fait qu’elles constituent souvent des girouettes politiciennes, ces réseaux jouent bien un rôle décisif au moment des échéances électorales capitales ; ce qui encourage la nouvelle Autorité à les ménager, puisqu’elle peut également les instrumentaliser à l’envi !

Une autre pierre précieuse, qui tient pour quantité non négligeable parmi les diamants incrustés dans le « coffre-fort vide », c’est l’appartenance du testateur à des Sociétés humanistes, dont les Convents et autres Assemblées générales décident systématiquement de positionnements philosophiques communs lors des alternances. Il s’agit, en pratique, d’un dédoublement d’héritage, qui peut être capital à la victoire finale d’un candidat à la succession politique.

Tels sont les éléments dont peut bénéficier ou dont doit justifier l’héritier d’un dirigeant en fin de mandat ou du de cujus politique. Mais il est utile de noter, qu'à l'instar des vrais diamants, ceux qui rehaussent la valeur du "coffre vide" qu'est l'héritage politique brillent aussi fort qu'ils peuvent présenter des défauts, dont le principal est de soutenir l'héritier "comme la corde soutient le pendu".

 

 

  ***

En définitive, Dauphins ou Successeurs, la personne qui accède au pouvoir après une ou plusieurs autres, en est nécessairement l’héritière: « Les hommes marchent presque toujours dans des sentiers déjà battus ; presque toujours ils agissent par imitation ; mais ils ne leur est guère possible de suivre bien exactement les traces de celui qui les a précédés, ou d’égaler la vertu de celui qu’ils ont entrepris d’imiter», dit Machiavel.

 

Que faire dans ces conditions ? « Ils doivent donc prendre pour guides et pour modèles les plus grands personnages, afin que, même en ne s’élevant pas au même degré de grandeur et de gloire, ils puissent en reproduire au moins le parfum. » Qu’ils s’avisent de l’oublier, et les cohéritiers, évincés ou subséquents qui sont en embuscade, le leur rappellent bien volontiers par la mise en œuvre des stratégies du pire ou de l’indigne héritier !

 

 

 

 

 

  Arthur BENGA NDJEME :Nancy, le 21.I.2010, 00h57 

 

Notes: 

-MAURIAC François, Le nœud de vipères, Gallimard, 1933, 287 p.

-MACHIAVEL Nicolas, Le Prince, Traduction de V. Périès revue par Joël Gayraud et Jérôme Vérain, Mille et une nuit, 2000, p.23

-CORNU Gérard, Vocabulaire juridique, 6e édition, PUF/Quadrige, 2004, passim.

 


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posté le 20-01-2010 à 07:57:15 GMT +1

LA RETRAITE SEDITIEUSE DES PLEBEIENS (I)

La part du Léopard

 

 

 

   ** 

Dans un village du continent africain,

Le Léopard se proclame roi des bêtes

Par lui-même et sur un coup de tête,

Alors qu’il était concurrent au Chevrotain.

 

 Les animaux, tous réunis chez la Tortue,

Souhaitent ramener le roi à la raison

Et décident de l’aller voir dans sa maison ;

Mais le Léopard les attaque et les tue!

 

* 

Chacun chez soi ! Tortues dans les carapaces ;

Dans les nids et les falaises, les Rapaces,

Les Rongeurs hibernent au fond des terriers…

Et les cavaliers sautent des étriers !

 

 

 

Un soir, le roi voulut bien boire de l’eau,

Mais il n’ avait plus de cuisinière :

Tous les Renards étaient dans leur tanière ;

Voulut se gratter le dos, mais point de Blaireau !

 

 

Un jour, en construisant seul un cabanon,

Il prit une écharde dans la cuisse ;

Et un autre, il se coupa les vibrisses

En chargeant, tout seul, baïonnette au canon !

 

 

Depuis cette histoire, en Afrique,

On dit que nul ne peut donc être roi tout seul ;

Le Pouvoir est un caveau et pas un linceul !

Le Léopard l’a appris sous les tropiques.

 

**

 

   

Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 18.I.2010, 18h15.

 

 

 

 


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africanostra  le 20-01-2010 à 23:48:51  #   (site)

Tiens! tu me donnes une idée:
Pourquoi ne pas donc écrire,
Ensemble, une histoire illustrée,
Tout en vers? Tu vas me dire
Ce que tu en penses à tête posée.

AMI  le 20-01-2010 à 22:15:51  #   (site)

Superbe, tellement vrai! Du coup j'ai envie d'illustrer ces vers, je t'enverrais l'image.
Sur ce «Nul ne peut atteindre l'aube sans passer par le chemin de la nuit.» KhalilGibran

 
 
posté le 19-01-2010 à 02:16:11 GMT +1

LE MONDE EST FOU! LE MONDE EST BEAU!

Les visionnaires

 

 

  ** 

Le Monde est beau ! le Monde est exalté !

Il engendre des hommes libres

Qui, pour se sentir forts, célèbres,

Tentent de tuer Sa Sainteté !

 

*

 

Le Monde est fou ! le Monde est beau !

Il conçoit des visionnaires

Qui, pour être millionnaires,

Pillent pyramides et tombeaux !

 

 * 

 

Ô qu’il est fabuleux ! qu’il est fou!

Il enfante des hommes, riches

Pour avoir régenté des niches

Ou sali le Détroit de Corfou !

 

*

 

Et ce Monde beau, ce Monde fou

M’a donné l’immense fortune

D’être né au bord des lagunes

Et de l’Ivindo à Makokou.

 

 

 * 

 

Oui, ce Monde fou m’a aimé,

Fils de Ntsibelong et bouture

De Bélinga ; de la culture

Du fer forgé, du poisson fumé !

 

 

 

 

 

 

   Arthur BENGA NDJEME:Nancy : le 18.I.2010, 11h32 

 


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posté le 18-01-2010 à 14:32:34 GMT +1

L'ESPRIT DU KILIMANDJARO

Malaïka

 

 

 

 

   ** 

 

 

Petite, je t’ai connue chez l’oncle Augustin,

Ce merveilleux père que t’a offert le destin ;

Si ton nom signifie : « Raison Essentielle »,

Ton prénom, c’est la Beauté confidentielle.

 

 

 

 * 

 

Radieuse comme une fleur de gazanie,

Tu es mon petit ange chanté en Tanzanie,

Où les tristes complaintes du Kilimandjaro

Offrent l’Eternité aux princesses Herero.

 

 

 * 

 

Ce lundi, je revois ton jardin de sourcils doux

Et tes petites oreilles en feuilles de choux,

Qui inspirent des romances, hymnes et contes ;

De Makéba à Sambat, jusqu’à Belafonte.

 

 

 

 * 

 

Sois fière, jolie cousine  Malaïka !

Sois fière de l’esprit du Tanganyika,

Qui en ta délicieuse âme vit, vibre ;

Tu es née belle, intelligente et libre !

 

 

 

**

 

   Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 18.I.2010, 14h11

 


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africanostra  le 18-01-2010 à 20:42:45  #   (site)

Ma belle AMIe, je te remercie;
Ta parole m'arrive à Nancy
Comme un précieux rayon de lune,
Alors que j'y mange des prunes.
Fais-moi signe dès que tu viens
Voir ton frère à Paris; j'y tiens!

AMI  le 18-01-2010 à 20:03:02  #   (site)

Poète un jour, poète toujours.
des marches de la villa de l'octra
aux bancs du lycée natinal léon mba
aujourd'hui avocat,
tu gardes pourtant ta voix pour ta plume.
Continuant à suivre ta voie , préserver ton âme par les mots.
Homme engagé, poète un jour ,poète toujours!
Hureuse de pouvoir te lire. Une AMIe nulle en rime!

 
 
 

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