Tant pis !
C’est avec toi que j’ai su dire tant pis
On s’écoutait en silence
A chacune de nos confidences
On bavardait parfois toute une nuit
Nos voix avaient même été si haute
Qu’un gardien nous alertât du bruit
Mais pour une fois que j’étais ton hôte
Nous avions repris notre belle conversation
Comme à chaque soirée de détente
Où on parlait des nombreuses obligations
D’une conversion sincère
A la religion de tes pères
Comme à chaque repas improvisé
Où on se promettait d’accomplir nos attentes
On ne s’est rien refusé
Un dîner à deux heures trente
Une étreinte
Un baiser volé
Etait-ce une entente ?
Etait-ce une amitié ?
Je n’ai jamais eu de réponse
Tu as choyé en secret les fleurs de mon âme
Et tu n’as jamais reçu de mes avances
J’ai eu peur des désirs infâmes
Pourtant on ne s’est rien caché
Les jours de joie et de peine
Les broderies de ta robe de reine
Parfois je revis nos petites habitudes
Au cours de mes nuits de solitude
Quand les senteurs de ton lait de beauté
S’échappent de ma taie d’oreiller
Comme ces pages de souvenirs
Que nous avons écrites pour l’avenir
Je désire sans cesse
T’appeler Princesse
Te presser la main et formuler un vœu
Te faire une caresse et me voir dans tes yeux
Je le désire dès que tu m’ouvres ta porte
Je le désire au rythme des rimes fortes
Qui trottent au fond du cœur
Je le désire avec honneur
Car je t’aime plus qu’une sœur.
Arthur BENGA NDJEME, Nancy
A poem for No Reason
These songs are usually born for some reason
A thought that one thinks immortal or ought
To be
Or to help brothers and sisters see
Something curious or something seldom seen
The intense green of the Earth
The awe and wonder at the birth of child and death
Things we want ton share with our kindredBut a poem for no reason?
I did meet a sweet little woman named season
But she is not the reason for this song – once
Long, long ago, I heard some sounds and some silences
That sparked a fire in me and no form that I Know could contain
It and even Leonardo or Donnie Ray Carter
Could never frame it
So terrible it was
Reason alone could never explain in and have been on it ever
Since always
By Delbert L. Tibbs
***
Une poésie sans enjeu
Ces chansons sont généralement nées pour quelque raison
Une pensée que l’on croit immortelle ou qu’ont désire
Telle
Ou pour aider des frères et des sœurs à admirer
Quelque curieuse chose ou quelque autre rarement vue
L’intense couleur verte de la Terre
L’angoisse et la stupeur de l’enfant à la naissance et la mort
Des choses que nous voulons partager avec nos intimes
Mais, une poésie sans raison ?
J’ai effectivement fait la connaissance d’une superbe petite femme nommée Saison
Mais elle n’est pas l’enjeu de cette chanson – il y a
Longtemps, bien longtemps, j’ai entendu quelques sons et quelques silences
Ce qui a allumé un incendie en moi et nulle forme que je connaisse ne peut contenir
Tel brasier ; et même Léonardo ou Donnie Ray Carter
Ne pouvait, en aucun cas, le border ;
Il était si dévorant!
Le cœur a toujours eu ses raisons, que la raison ne suffit pas à expliquer ;
De tout temps.
Version d’Arthur BENGA NDJEME : Nancy, le 25 Mars 2010, 13h 45.
C’est pas ce que tu crois
Je suis de passage
J’étais chez Arthur
Me faire un petit massage
J’avais mon oreiller
C’est pas ce que tu crois
J’avais le blues
Et toi ça va ?
Moi je me sens toute mollasse
Je ne sais pas ce qui m’arrive
Je prends des cachets sans cesse
Mais je suis tout le temps dans le stress
Alors j’étais me reposer chez Arthur
Il m’a fait un massage au visage
Un massage aux épaules un massage aux doigts
On a décidé de fermer la porte à clé
Pour être plus tranquille
Mais c’est pas ce que tu crois
C’est un bon ami et rien d’autre
Je sais que tu n’y penses pas
Mais il n’ y a rien de tout ça
Ça va toi ?
Moi j’ai des pieds qui tremblotent
Et des fourmillements jusqu’à la bouche
J’étais me faire un massage chez Arthur
Il a les mains douces et délicates
C’est un kiné à ses heures perdues
C’est pas ce que tu crois…
Arthur BENGA NDJEME, Nancy
Tu vis dans mes rêves
La nuit dans mon lit étroit
Mes rêves volent vers toi
Comme un papillon maladroit
Puis ils reviennent sournois
Se loger au fond de mon âme
Car c’est là que vit cette flamme
Qui a la douce chaleur de femme
Mais qui me brûle au napalm
Le jour sur mon bureau en bois
Mes poèmes parlent un genre de patois
Dont les mots sèment l’écho de ta voix
Quand je les crie sur les toits
Pourtant quand je t’approche
Mes mains fuient dans des poches
Comme deux drôles de pioches
Qui se cachent au fond de la roche
Nous parlons souvent de mon séjour
Loin du fleuve et du chant des tambours
Nous parlons aussi des calambours
Qui amusent les victimes de l’amour
Mais comment donc aborder ce thème
En faisant fi de tout dilemme
Et arriver à te dire quand même
Que mes poèmes finissent par je t’aime ?
Arthur BENGA NDJEME, Nancy
Thizi le 07-04-2010 à 19:44:38 #
Sans conteste,il demeure mon préféré!
africanostra le 05-04-2010 à 02:10:33 #
Merci pour ton appréciation, chère Thizi.
Thizi le 04-04-2010 à 18:21:31 #
C'est vraiment un très beau poême.
Etre tendre
Quand j’ai pris ta main moite
Pour y lire tes traces de vie
J’ai vu sur les chemins du futur
Loin des rires de l’ami Arthur
Des colonnes de lumière
Des guirlandes de fleurs
S’ouvrir sur ton passage
J’ai vu tant de bonheur
Se mêler à tant d’épreuves
Des ripailles d’été
Se mêler aux tensions vives
Les mines pâles aux visages ravis
Je t’ai vue dans une robe rutilante
Les mains tatouées au henné
Dansant avec tes convives
A la fois heureuse et gênée
Alors las de devoir t’attendre
J’ai décidé d’être tendre
Te tenir par la main
Et te chérir sans lendemain
Aimer et respecter la femme
Approuver et étouffer une larme
J’ai décidé Etre tendre
D’hiberner ce soir au fond de ton âme.
Arthur BENGA NDJEME, Nancy
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