RAPPORT ET GENRE AUTOUR DES ANIMAUX RESERVES
1-Les animaux que les femmes ne mangent pas
a-L’antilope rousse (Zombé chez les Kota ; Ndjombé Chez les Benga)
-totem ancêtre des Kota-Benga, ayant révélé un passage à gué dans une étendue d’eau au bord de laquelle ces peuples étaient acculés par un groupe ennemi (voir les travaux de Jean de la Croix MBENO DIEBA, Mémoire d’Histoire , UOB, sur les Migrations Kota au XIXe siècle ; MOMBEY, Licence Histoire UOB).
-la consommation de la viande de cet animal provoquerait des saignements abondants lors des périodes de menstruation chez la femme Kota (Benga aussi ?)
b.L’antilope Noire (Zibo chez les Kota)
-en raison du caractère maléfique de sa couleur, susceptible d’agir comme un voile sur la capacité de séduction des jeunes filles ; manger du Zibo, c’est prendre le risque d’être répulsive ; de manquer d’attirance ; s’attirer les malchances et les mauvais sorts.
-ainsi, dit-on des jeunes femmes ayant consommé de la viande dudit animal qu’elle sont couvertes ou revêtues du cuir ou de la peau de l’antilope noire (« épouka ya zibo ou épouka’zibo »)
c.Une catégorie d’animaux et de poissons :
-la gazelle épileptique (interdite de consommation aux femmes enceinte, pour protéger les fœtus qu’elles portent) ;
-le céphalophe trapu des savanes (« Mouangala » : interdite aux femmes enceintes, pour risque de syncope des fœtus une fois nés ;
-le singe : interdit aux femmes enceinte, de risque de contaminer les bébés par la dentition chaotique dudit animal (mino mekaka pénda : « les dents les unes sur les autres ») ;
d.La girafe
-interdite de consommation à la mère des jumeaux (« gnagnwê ma maassa ») et aux jumelles encore vierges (mahang ma ndeka sita) ;
-parce que la girafe est le totem des jumelles ; c’est grâce à ses déjections ou excréments qu’elles sont initiés au rite BOUANGA
2.les animaux que les jeunes ne mangent pas
a.Le chat-huant (mbala) et la genette (hindji)
-interdit aux jeunes du fait de la présence de leurs peaux dans des rites initiatiques kota (Bwété, Emboli, Moungala ou rite de la circoncision, le bwanga) ;
-
b.la tortue :
-interdite de consommation lors d’un même repas aux non initiés du rite Kulu, qui accompagne la circoncision des jeunes de la tribu Opassi
-risque d’hémorroïde, sortie exagérée du rectum du contrevenant ; les seuls soins ne peuvent ne lui être administrés que par les initiés ou adeptes du Kulu.
*
c.tous les animaux à tâches (« bassito ba matônô » : panthère, léopard, chat-huant, genette, hyène… guépard) :
-totems ancêtres, interdits de consommation à tous les descendants de la tribu Bozimbi ;
-la consommation de ces viandes équivaut à du cannibalisme, tout au moins symboliquement.
(à développer : Arthur BENGA NDJEME)
*
Les enjeux sécuritaires du Sommet des Chefs d'Etats de la CEEAC à N'Djamena (Tchad) ce 25 Mai 2015
Un sommet ordinaire des Chefs d'Etats de la Communauté Economique des Etats de l'Afrique Centrale (CEEAC) se réunit ce lundi 25 Mai 2015 dans la capitale tchadienne, pour tenter de démêler, entre autres, l'écheveau du terrorisme, à l'aune des assauts de plus en plus virulents de la nébuleuse Boko Haram.
Cette rencontre pourrait avoir pour objet de proposer des stratégies militaires et financières visant à contenir, à défaut d'éradiquer l'activisme de ce mouvement, qui menace la sécurité et la paix internationales en Afrique Centrale.
Sur le plan financier, le cadre global instauré par la stratégie de lutte antiterroriste de l'Organisation des Nations Unies devra servir de cadre de référence (Voir résolution A/RES/60/288 du 8 septembre 2006 de l'Assemblée Générale des Nations Unies).
Dans le même ordre d'idées, l'exemple de l'action internationale contre la "base de données" appelée Al Qaida peut également être une source d'inspiration pour les Chefs d'Etats de la CEEAC (Voir résolutions 1267 (1999), 1333 (2000) et 1373 (2001) du Conseil de Sécurité de l'ONU).
La stratégie internationale instaurée par l'AGNU repose sur quatre (4 ) "piliers:
Au plan régional, l'Organisation de l'Unité Africaine (OUA) et l'Union Africaine (UA), son héritière, ont institué, à travers la Convention d'Alger sur la Prévention et la Lutte contre le Terrorisme ainsi que le Protocole Additionnel d'Addis Abéba du 8 juillet 2004, une série d'actions à mener pour faire face à cette menace asymétrique.
Au niveau sous-régional, des instruments existent aussi, puisque la Communauté Economique et Monétaire de l'Afrique Centrale (CEMAC) a doté son organisme compétent, le Groupe d'Action contre le Blanchiment d'Argent en Afrique Centrale (GABAC) d'un corpus normatif dédié à la lutte contre le financement du terrorisme (Règlement N° 01/03/CEMAC/UMAC/CM du 4 avril 2003, modifié par le Règlement N° 02/10/CEMAC/UMAC/CM du 02 octobre 2010).
Dans cette veine, les Etats de la CEMAC avaient adopté à Libreville, au Gabon, le 27 Mai 2004, une décision portant adoption de la Convention relative à la lutte contre le terrorisme en Afrique Centrale.
Dans la boîte à outils qu'offrent ces différentes initiatives, la CEEAC peut avoir à choisir entre les décisions de décréter un embargo sur les armements et les produits dangereux à l'encontre de Boko Haram, celle de mettre en place un Comité spécial de lutte Contre le Terrorisme en Afrique Centrale (CCTAC) ou encore une autre de créer un Fonds d'aide aux Victimes des attentants terroristes.
La République Gabonaise ne manquera pas, dans ce rendez-vous, de rappeler le dispositif de l'instrument conventionnel signé à Libreville en matière de lutte contre le terrorisme en Afrique.
D'ailleurs, le Sommet de ce Lundi de Pentecôte à N'Djaména sur Boko Haram, apparaît comme le 11e anniversaire de la Convention de Libreville du 27 Mai 2004 sur la lutte contre le terrorisme en Afrique Centrale.
Dieu bénisse l'Afrique!
Dr BENGA NDJEME
petits conseils pratiques d'un praticien
Loyers impayés, crédits non remboursés... Avec la crise, les dossiers s’amoncellent chez les huissiers. Mais il y a d’autres solutions que la saisie ou l’expulsion. Les conseils de Philippe Fix, huissier de justice*.
Paris Match. A quel moment faut-il vraiment s’inquiéter ?
*Philippe Fix. Dès
qu’un huissier ou un clerc vient vous remettre un courrier (qui n’est
pas forcément sur papier bleu !) en main propre. Qu’il s’agisse d’une
“injonction de payer simple”, d’une “injonction de payer exécutoire” ou
d’une “décision de justice”, c’est là que les affaires sérieuses
commencent. Cela signifie qu’une procédure a été lancée contre vous et
qu’il ne vous reste plus qu’à payer.
*
Et si on fait le mort ?
*
Ça ne change rien. Il n’y a pas à signer. Si vous refusez d’ouvrir la porte, il faudra aller chercher l’acte à l’étude de l’huissier. Et peu importe que vous oubliiez ou que vous soyez absent pendant six mois, l’acte vous est “opposable” :
on considère que vous avez été informé.
*
Que se passe-t-il alors ?
*
Sans nouvelles de votre part, l’huissier va vous porter un “commandement de payer”, quelques jours ou quelques semaines plus tard, selon le type d’acte. Et là, il vous reste huit jours pour vous exécuter. Si vous ne bougez toujours pas, vos comptes vont être bloqués ou votre salaire sera saisi. A moins que ce ne soit un camion de déménagement qui se gare en bas de chez vous.
*
Ça ne sert donc à rien de faire traîner les choses ?
*
Non. Il serait plus utile de contester ou de faire appel. Les délais sont courts. Et une fois que la justice s’est prononcée, votre dette s’alourdit chaque jour du poids des intérêts (2,17 % par année de retard, plus 5 % deux mois après la signification de la décision). Sans oublier les frais, à la charge du débiteur (80 € en moyenne par acte).
*
Que peut-on faire pour ne pas en arriver là ?
*
Manifestez-vous. Prenez contact avec l’huissier pour trouver un arrangement. Vous pouvez demander que soit mis en place un échéancier sur vingt-quatre mois. Ce délai peut même être largement dépassé pour s’adapter à vos capacités de remboursement. Attention, ce n’est pas un droit ! Vous devez solliciter le juge de l’exécution pour l’obtenir. Il prendra en compte votre situation et celle du créancier. Si c’est une banque, le juge sera plus enclin à vous accorder un délai long.
**
Mais il faut l’accord du créancier ?
*Bien
évidemment. Mais l’huissier arrive souvent à le convaincre qu’il vaut
mieux recevoir une petite somme chaque mois que rien du tout. Quand le
créancier refuse, vous pouvez saisir le juge pour l’y contraindre. Si
vous démontrez que vous êtes dans l’incapacité de rembourser, le juge
doit faire droit à votre demande de mise en place d’un échéancier, sur
la totalité ou une partie de la dette. Et quand vous aurez remboursé le
capital, vous pourrez demander qu’on vous fasse grâce des intérêts.
**
Que conseillez-vous ?
*
Ne
faites pas l’autruche. Faites-vous expliquer votre dossier par
l’huissier. Il sera votre avocat face au créancier pour trouver une
solution amiable et vous indiquera les voies de recours. Savez-vous que,
pour un crédit immobilier, vous avez droit automatiquement à un délai
de vingt-quatre mois en cas de licenciement ou autres difficultés
financières ? Si la banque ne l’applique pas, allez devant le juge.
**
* Auteur avec Christophe Buchard de « SOS huissier : comment vous défendre » (éd. du Rocher).
image: http://s1.lemde.fr/image/2015/04/28/768x0/4624466_7_4ea9_l-opposant-gabonais-andre-mba-obame-lors-d-un_33a834c70c7f9aa405fb42b440586236.jpg
Jusqu'au bout, il s’est battu, s’accrochant à la moindre lueur d'espoir. Quand son corps a commencé à échapper à son contrôle, sa volonté de survivre n'a guère fléchi, le transportant d'un lieu de soins à un autre, d’une métropole à une autre. Après Libreville, Paris, Johannesburg, Tunis et Niamey ont été les principales étapes d'un long chemin de croix qui a pris fin au Cameroun, en pleine saison des pluies.
**
André Mba Obame, telle la chèvre de monsieur Seguin, a rendu l'âme au petit matin du dimanche 12 avril, dans une résidence au pied du mont Fébé, à Yaoundé, au terme d'une agonie de six ans. Aucune surprise n'était plus à déceler chez les interlocuteurs apprenant la nouvelle ; juste de la tristesse face à une fin devenue inéluctable – une tristesse dont n'étaient pas exemptes des remarques acides ou prémonitoires envers « ceux qui avaient eu sa peau ».
**
Rares sont en effet les Africains, dans les chancelleries comme dans la rue, à croire à une maladie spontanée qui aurait emporté « AMO » à 57 ans. Son mal était si obscur qu'aucun toubib n'a pu l'identifier, et si imperturbable qu'aucun traitement n'est parvenu à l'endiguer.
**
De quoi est donc mort André Mba Obame ? Le drame tout shakespearien s'est noué sur la dépouille du président Omar Bongo Ondimba, son patron et mentor pendant plusieurs décennies. Ministre de l'intérieur et pilier du régime, André Mba Obame, dit AMO, s'était porté candidat à sa succession en 2009, contrariant fortement les propres ambitions de son vieil « ami » et collègue au gouvernement, Ali Bongo Ondimba, lequel avait hurlé à la trahison, estimant que le poste lui revenait de droit… dynastique. S'il a remporté, selon toute vraisemblance, le suffrage populaire, AMO n'est pas devenu président, mais plutôt impotent – et ruiné. Avant de périr pour de bon.
Commentaires